Après neuf vendredis de mobilisation, le mouvement populaire contre le régime ne semble montrer aucun signe d’essoufflement. Ils sont de nouveau des milliers à se rassembler tôt le matin à Alger centre, devant la grande Poste, en attendant d’être rejoint par d’autres manifestants après la prière du vendredi. Les manifestants n’entendent pas baisser la garde en ce 26 avril malgré le blocage au niveau de l’autoroute ou d’importantes forces de la gendarmerie sont déployées.
« Silmiya silmiya » et « tetnahaou gaâ », scandent les manifestants qui ont répondu aux appels qui continuent d’être relayés sur les réseaux sociaux.
Le dispositif policier est également au rendez-vous comme chaque vendredi. Des policiers patrouillent à pied et contrôlent les manifestants qui portent des sacs à dos.
Pour ce dixième vendredi, les manifestations continuent donc mais cette fois-ci sur fond de limogeages de symboles du régime Bouteflika déchu et de spectaculaires incarcérations dans des affaires de corruption présumée. Les revendications tournent autour du départ des « B » restants, c’est-à-dire Bensalah et Bedoui.
Comme vendredi passé, de nombreux bénévoles sont venus pour veiller au bon déroulement de la manifestation : des médecins pour porter secours aux blessés, mais également des « gilets oranges « , un groupe de volontaires qui s’est défini comme mission de s’interposer entre les policiers et les manifestants pour prévenir tout dérapage
Les autres wilayas se sont réveillés également au rythme des manifestations et des marches comme c’est le cas pour Tizi-Ouzou, Béjaia, Oran, Bordj Bouarerij, Mostaganem ainsi que d’autres régions du Sud.
