Après la « nomination » de Bensalah: Que se passera t-il maintenant?

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Ali Benflis a du certainement réviser ses positions par rapport à l’attitude l’Armée qu’il a cru dans un premier temps disposé à accompagner le peuple dans sa quête de renouveau démocratique à travers les articles 7 et 8 de la constitution qui confère à ce dernier les pleins pouvoirs de souveraineté. Ce mardi le président de Talaie El Hourriyet est tombé des nues.

L’ancien Chef du gouvernement qui a réagi à la désignation d’Abdelkader Bensalah au poste de chef de l’Etat par intérim a estimé que la seule application de l’article 102 de la Constitution ne peut «pourvoir à la vacance» de la présidence de la République «dans des conditions qui donnent satisfaction à une exigence populaire largement partagée».

Par contre pour tous ceux qui avaient émis des réserves ont tapé dans le mille. La Grande muette ne compte pas intervenir et inverser le cours des choses. Elle se satisfait pour l’instant de la seule intervention dans le champ politique lorsqu’elle a ordonné à l’ex président Bouteflika de surseoir à sa décision anticonstitutionnelle de prolonger son mandat et de partir avant le 28 avril date limite de son dernier mandat populaire.

Le maintien de Bensalah, Bedoui et Belaiz contre la volonté du peuple qui a exigé leur départ va inévitablement déboucher sur une réaction violente du peuple vendredi prochain. Qu’en sera-t-il du prochain face à face entre le peuple et les forces de l’ordre qui ont jusque-là évité les bastonnades et les arrestations ? Car la désignation de Bensalah au poste de chef d’Etat même aux prérogatives limitées est considéré comme une provocation de trop pour ce peuple qui a jusqu’à aujourd’hui refréné sa colère et retenu son calme.

Leur slogan «partez-tous !» entonné à gorges déployées par des millions de citoyens n’a apparemment pas suffi et n’a pas été entendu par les vrais décideurs qui endossent aujourd’hui la lourde responsabilité d’un chaos à venir. La preuve a été donné ce mardi par la manifestation des étudiants réprimée sévèrement. Des personnes ont été embarqués aux postes de police.

Le pouvoir toujours en place semble indiquer que la récréation est finie. Et que dorénavant seule la manifestation du vendredi est tolérée mais jusqu’à quand ? Le pouvoir semble parier sur l’essoufflement, la lassitude et la division de cette dynamique. Avec le mois du ramadhan qui approche (25 jours) il estime que l’arrivée du mois sacré va contraindre les citoyens a moins manifester leur frustration ou du moins à rester chez eux.

Mais cette situation met dangereusement et en première ligne le chef d’Etat-major Salah Gaid qui a promis de faire table rase du passé en se référant aux articles 7 et 8 de la constitution. Les citoyens se sentent-ils déjà floués par le patron de l’Armée ? Le prochain raz-de-marée attendu vendredi 12 avril devra indiquer la prochaine marche à suivre

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