Tant en Algérie qu’à l’étranger, les réactions se succèdent à l’annonce du président Abdelaziz Bouteflika de renoncer à briguer un nouveau mandat. Après plusieurs semaines de mobilisation dans la rue, l’élection présidentielle est donc reportée.
Juste après, des scènes de liesse ont été observées à Alger, et dans certaines wilayas du pays, comme Béjaia et Tizi-Ouzou ou Constantine et Oran, même Sétif dès les premières minutes qui ont suivi une série d’annonce allant dans le sens de l’apaisement de la rue.
Concerts de klaxons, drapeaux brandis, youyous… La capitale est ce soir en fête.
Une manière d’exprimer la joie des millions d’Algériens qui n’ont cessé de protester contre le 5ème mandat et ce depuis le 22 février. Comme un goût du début de la victoire du peuple.
La France salue la décision du président Bouteflika
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a « salué » la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat et de « prendre des mesures pour rénover le système politique algérien ».
« La France réitère son attachement à ses liens d’amitié avec l’Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l’ensemble de son peuple », a ajouté le ministre.
«La France prend acte du renoncement du président Bouteflika», a déclaré le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. En direct sur LCP lors de l’annonce, il est le premier membre du gouvernement français à réagir.
«Je ne crois pas avoir beaucoup d’autres commentaires à faire. Les Algériens tiennent à ce qu’on respecte leur indépendance, leur souveraineté, ils ne veulent pas qu’on fasse de l’ingérence», a-t-il ajouté. «Évidemment, la France suivra avec attention», a par ailleurs précisé le membre du gouvernement.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a salué le renoncement du président algérien à briguer un 5e mandat. «Chapeau le peuple algérien ! En France on devrait y réfléchir !», a commenté le président de la France insoumise sur Twitter.
