Lundi 22 septembre, près de deux millions d’étudiants feront leur rentrée dans les universités et centres de recherche du pays. Ce retour en classe se déroule dans un contexte où l’Université est appelée à jouer un rôle central dans l’innovation et dans le développement économique de l’Algérie.
Dans un message adressé à l’occasion de la Journée de l’étudiant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé « le souci de l’Etat à développer davantage l’Université algérienne, ainsi que le système de formation, avec ses différents niveaux et spécialités, en fonction de la réalité économique et des processus de transformation vers une économie du savoir ».
Le chef de l’État a insisté sur « la mise en place des mécanismes d’intégration des jeunes universitaires et diplômés d’instituts de formation dans la dynamique de la transformation inéluctable vers une économie ouverte, diversifiée et compétitive, notamment à travers la facilitation et l’accompagnement des processus de création des petites et moyennes entreprises ». Il a également rappelé l’engagement de l’État à « faire de l’Université algérienne la locomotive de l’Algérie nouvelle et victorieuse, pour la mener vers le progrès et l’économie diversifiée ».
Pour atteindre ces objectifs, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mobilisé des moyens humains et matériels pour que les étudiants puissent se consacrer pleinement à leurs études et à la recherche. Cette année, ils sont environ deux millions à rejoindre les campus, dont 331.827 nouveaux bacheliers.
Afin d’améliorer la qualité de l’encadrement, le ministère a renforcé le corps enseignant pour atteindre un effectif de 75.000 enseignants, soit un ratio d’un enseignant pour vingt étudiants, conformément aux normes internationales. Cette augmentation a été rendue possible grâce à la création de 4.412 postes budgétaires, dont le recrutement a permis l’intégration de 2.941 enseignants-chercheurs, 719 enseignants hospitalo-universitaires, 156 chercheurs permanents et 185 contractuels.
Parallèlement, le ministère poursuit ses efforts pour développer la numérisation du secteur et mettre à jour les programmes de formation. L’objectif est d’adapter les compétences des étudiants aux besoins du marché du travail, notamment dans des domaines comme l’intelligence artificielle et l’informatique. Parmi les nouveautés de cette rentrée figurent la création d’une université des Sciences de la santé, l’ouverture d’une licence d’anglais médical et l’ajout d’une cinquantaine de nouvelles formations, dont quatorze pour les bacheliers issus de filières littéraires.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a souligné que les réformes ont permis la création de 422 sous-entreprises dans les établissements universitaires. Ce chiffre devrait passer à 490 d’ici la fin de l’année, avec 250 entreprises déjà opérationnelles. Il a ajouté que 117 accélérateurs de start-up et autant de centres de développement de l’entrepreneuriat sont en place, avec 76 start-up déjà en activité. Leur nombre pourrait atteindre 235 avant la fin de l’année.
Sur cette base, « 15.205 emplois devraient être créés d’ici la fin de l’année, avec un chiffre d’affaires estimé à 19.67 milliards DA », avait estimé M. Baddari.