Agression contre Ghaza : l’ONU « regrette profondément » la reprise des bombardements sionistes

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « regrette profondément » la reprise des bombardements sionistes contre Ghaza après plusieurs jours de trêve, dans un message posté vendredi sur X (ex-Twitter).

« J’espère toujours qu’il sera possible de renouveler la pause qui a été instaurée. La reprise des hostilités ne fait que montrer combien il est important d’avoir un véritable cessez-le-feu humanitaire », a ajouté M. Guterres, quelques heures après la reprise des bombardements de l’armée sioniste contre Ghaza.

La trêve humanitaire, signée le 24 novembre entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste a pris fin vendredi à 7h00 (heure locale), et ce après avoir été renouvelée à deux reprises.

Selon les autorités palestiniennes, au moins 65 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines de blessés ont été enregistrés, vendredi, à Ghaza, quelques heures seulement après la reprise par les forces d’occupation sioniste de leurs raids contre plusieurs zones et quartiers.

Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié, vendredi, de « catastrophique » la reprise des bombardements de l’entité sioniste contre la bande de  Ghaza.

« J’exhorte toutes les parties et tous les Etats ayant une influence sur eux (les sionistes) à redoubler d’efforts, immédiatement, pour garantir un cessez-le-feu », a déclaré M. Türk dans un communiqué, jugeant « très troublant » des déclarations sionistes sur « une expansion et une intensification » de l’offensive.

Les équipes médicales alertent sur la surcharge des services d’urgence dans les hôpitaux

Les autorités sanitaires à Ghaza ont annoncé vendredi que les équipes médicales étaient submergées par le grand nombre de blessés à la suite de la reprise des bombardements des forces d’occupation sioniste sur la bande de Ghaza.

« Les équipes médicales s’occupent d’un grand nombre de blessés avec la fin de la trêve et la reprise des bombardements visant les civils ce matin », a déclaré un porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qudra, dans un communiqué cité par des médias. « Les blessés gisent à même le sol dans les services d’urgence et devant les salles d’opération en raison de la surcharge du travail », a-t-il signalé.

Depuis le 7 octobre dernier, les forces d’occupation sioniste mènent une agression dans la bande de Ghaza qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures et des dizaines de milliers de martyrs dont la plupart sont des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités palestiniennes et les sources onusiennes.

La reprise de l’agression contre Ghaza constitue une continuation du génocide sioniste

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu-Rudeineh, a affirmé que la reprise des bombardements par l’entité sioniste contre la bande de Ghaza « constitue une continuation des crimes de nettoyage ethnique et de génocide », soulignant que « ces crimes n’apporteront la paix à personne dans la région et doivent cesser immédiatement ».

« La reprise de l’agression sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, associée à l’escalade des crimes commis par les forces d’occupation sionistes et les colons terroristes en Cisjordanie, constitue une continuation des crimes de nettoyage ethnique et de génocide », a dit Abu Rudeineh dans un communiqué de presse, tenant « l’administration américaine pour responsable de la reprise de l’agression sioniste contre Ghaza ». Il a ajouté que « ces actions se poursuivent depuis le début de l’agression sionistes contre le peuple palestinien et visent à déplacer le peuple palestinien et à éliminer sa cause ».

Soulignant que « tous ces crimes n’apporteront la sécurité ou la paix à personne dans la région et doivent cesser immédiatement », Abu Rudeineh a appelé à « la nécessité de la cessation immédiate de l’attaque sioniste, à l’intensification de l’acheminement de l’aide humanitaire et de la fourniture de services de base au peuple palestinien à Ghaza ».

Il a indiqué,dans le même contexte, que « la présidence palestinienne rejette toute forme de déplacement des populations, soulignant qu' »il n’y a pas de solution sauf en reconnaissant l’Etat de Palestine avec El-Qods-Est pour capitale et en mettant fin à l’occupation de ses terres ».

Le porte-parole de la présidence palestinienne a rappelé, enfin, que « la majorité des pays et leurs populations dans le monde sont solidaires du peuple palestinien et rejettent les crimes de génocide et les punitions collectives à son encontre ».