Djanet : « Agharm wan El-Mizane, Taghourfit », un ouvrage valorisant le patrimoine du Tassili N’Ajjer

Date:

La scène culturelle de la wilaya de Djanet a été enrichie par l’édition d’un nouvel ouvrage « Agharm wan El-Mizane, Taghourfit » ou (Ksar wan El-Mihane) mettant en valeur le patrimoine matériel et immatériel du Tassili N’Ajjer, signé par l’auteur Othmane Belneggass de la ville de Djanet.

Venant renforcer les efforts de recherche anthropologique et environnementale, cet ouvrage, composé de 134 pages, traite de l’ancien bâti du vieux Ksar d’El-Mizane, illustré par une trentaine de photos mettant en lumière cette ancestrale structure urbanistique authentique.

Titulaire d’un Master en Droits et d’autres diplômes en gestion des ressources humaines, Othmane Belneggass, intéressé également par le patrimoine et la culture populaire de la région, a confié à l’APS que l’idée a germé d’un souci de répondre à moult questionnements relatifs à l’architecture typique de Djanet, notamment Agharm wan El-Mizane (Ksar El-Mizane) et des autres structures séculaires similaires éparpillées à travers la région.

Abondant dans ce cadre, Belneggass a indiqué que « le choix de son titre est proprement personnelle, car, outre son Ksar natal, l’antique Agharm wan El-Mizane constitue un des premiers socles géographiques de la ville de Djanet, érigé au pied du mont Ouest jouxtant Oued Idjeriou, composé d’ »Imlouli » (anciennes bâtisses) encore peuplées.

« D’une grande importance touristique, ce patrimoine urbanistique, dont la conception unique en son genre reflète le génie ancestral, constitue un écrin patrimonial riche en us et traditions savamment et fidèlement préservés par la population locale », a expliqué l’auteur.

Composée de quatre chapitres, cette œuvre traite en son premier estampillé portant le sous-titre « Grandeur d’une civilisation intarissable », du bâti saharien, de ses types et de la sédentarisation des touareg « Imouhag », pour passer à la localisation du vieux Ksar d’El-Mizane, avant de présenter un schéma détaillé sur les lots et ilots délimités, l’aménagement des rues et ruelles, des bâtisses et d’autres édifices communs, à l’instar des mosquées, zaouïas et autres cimetières.

Les actions de restauration et de réfection menées dans la région et le cachet esthétique reflétant le génie architectural des aïeux ont été abordés dans un autre chapitre, suivi d’un ultime dédié à la mise en valeur du quotidien, des rituels et des traditions séculaires jalousement préservées par la population du Ksar.

L’auteur qui a suggéré, au terme de sa contribution, une série de recommandations allant dans le sens de la promotion et de la préservation de ces structures archéologiques, table, au travers son ouvrage, sur la valorisation de l’histoire d’Agharm wan El-Mizane et d’en faire un guide pour les universitaires, les archéologues et les touristes convergeant vers la capitale du Tassili-N’Ajjer.

Il a confié nourrir des ambitions pour mettre à jour les atouts urbanistiques et matériels de la région pour consolider l’attachement des générations montantes au legs des aïeux et enrichir la culture humaine en général.

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Ouverture du Salon national du livre de Djelfa

La ministre de la Culture et des Arts, Mme...

Festival du film Imedghassen : le film « Dinar » remporte le Grand prix

Le film "Dinar" du réalisateur jordanien, Moawea Al Omari,...

Khenchela : lancement des premières fouilles scientifiques sur le site de Ksar Baghaï

Les premières fouilles scientifiques sur le site archéologique de...

Mois du patrimoine : « Kheït Errouh », un authentique bijou algérien reflétant un héritage culturel

"Kheït Errouh" (le fil de l'âme), parure algérienne plusieurs...