Un rapport de l’IGF sur «Algérie Télécom» enfonce Imène Houda Feraoun

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Un nouveau rapport de l’Inspection générale des Finances a révélé de lourdes pertes dans le projet «d’un million de lignes téléphoniques à haut débit et très haut débit Internet», un projet théoriquement très rentable, mais qui sur le terrain a été un « flop » intégral. Le projet a coûté 73 millions de dollars au Trésor public, soit l’équivalent de 1 300 milliards de centimes, sans pour autant voir le jour ni arriver à être concrétisé.

Cette énorme dilapidation de deniers publics est le fait de la gestion de l’ancienne ministre des Postes, Imène Houda Feraoun et ses proches collaborateurs.

L’enquête ouverte par un juge d’instruction de la quatrième chambre du pôle spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière et économique de Sidi M’hamed a révélé que l’ancienne ministre des Postes, et son staff, lors de la conclusion d’Algérie Telecom d’un accord avec des concessionnaires économiques internationaux concernant la ligne téléphonique à haut débit «FTTH», n’ont pas respecté les procédures de conclusion des contrats et violé les lois en vigueur, ni justifié la valeur de ces transactions.

Dans les détails, rapportés dans le rapport de l’Inspection générale des finances, la valeur initiale proposée pour l’équipement du projet par le concessionnaire économique en charge des équipements de télécommunications et le développement du projet de fibre optique pour l’Internet à débit rapide, a été estimée à plus de 131 millions de dollars, après quoi la ministre a introduit des rabattements en deux étapes de l’ordre de 39% et de 8%, pour respectivement,  porter le montant total estimé à 73 704879,88 dollars, ce qui a intrigué les enquêteurs de l’Inspection générale des finances et les a mené à s’interroger sur le fondé de ces réductions, estimées à 47%, équivalant à une partie du matériel proposé dans le cadre de l’opération.

Quant à la transaction liée au client en charge du département services dans le cas projet, la valeur initiale proposée était estimée à 26,64 milliards de dinars algériens, mais le client a proposé des réductions estimées à 8,1% pour porter la valeur à 24,48 milliards de dinars, soit la même question que les services de l’Inspection générale des finances ont posée concernant les origines des coupes de l’ancienne ministre, laquelle n’a pas fourni de justifications à cet égard. D’autres failles ont émaillé le rapport de l’IGF, enfonçant gravement l’ancienne ministre, qui devrait prochainement répondre aux questions soulevées par ledit rapport.

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