Béjaia : Le 32e anniversaire du soulèvement du 5 octobre 1988 célébré

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C’est aux cris de « Pouvoir assassin » « Dawla madania machi âaskaria » que des dizaines de citoyens se sont rassemblés ce dimanche, à l’appel de l’association des parents des victimes et des blessés d’octobre, à l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche pour commémorer le 32e anniversaire du soulèvement du 5 octobre 1988.

La cérémonie à laquelle ont pris part des acteurs du monde politique et syndical a débuté par un dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative se trouvant sur les lieux et l’observance d’une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la démocratie. Les membres de l’association organisatrice ainsi que d’autres acteurs politiques et associatifs ont pris par la suite la parole pour dénoncer, notamment, les atteintes répétitives aux libertés d’expression et de manifestation ainsi que les tergiversations des gouvernements successifs depuis 1988 à ce jour à offrir un statut digne aux victimes d’octobre.  

Dans son intervention Smail M, âgé d’une cinquantaine d’année et dont les stigmates de la balle qu’il a reçue lors des émeutes d’octobre 88 sont encore visibles, rappelle le sacrifice des différentes générations pour l’émancipation du peuple algérien. Tout en déclarant que personne n’a la paternité sur le 5 octobre et qu’il est un héritage de tous les Algériens, il exhorte les citoyens à privilégier dans leurs combats, la lutte pacifique pour faire triompher leurs revendications.

Lui succédant Hocine Boumedjane de la ligue des droits de l’homme a retracé les grands rendez-vous du peuple algérien avec l’histoire depuis l’indépendance et que le pouvoir a dévoyé et a détourné de leur cours. « Après les événements d’octobre on s’attendait à une démocratisation réelle du pays, mais les calculs malsains du pouvoir ont vite fermé la parenthèse démocratique et nous ont entrainé dans une décennie rouge dont les conséquences néfastes sont encore vivaces » a-t-il souligné.

Le statut indigne « d’accidentés de travail » avec une rente de 3000 DA par mois, accordé aux victimes des évènements d’octobre, est décrié par tous les intervenants qui ont plaidé, à cette occasion, pour un statut digne qui rendra justice à cette frange de la société qui porte encore dans sa chair les meurtrissures de ce soulèvement qui a donné naissance au pluralisme politique en Algérie.  

Dans sa déclaration à l’express DZ, Abdelaziz Yahiaoui, le président d’honneur de l’association, a souligné que les parents des victimes et les blessés d’octobre attendent toujours du gouvernement une réponse à la hauteur de leur douleur et de leur sacrifice. « Nos multiples démarches depuis 30 ans pour arracher un statut digne aux victimes d’octobre n’a pas abouti à ce jour. Mais nous ne nous désespérons pas car notre combat est juste et légitime et il finira, tôt ou tard par aboutir. » soutient-t-il, confiant.

A noter enfin, qu’en termes de victimes des évènements d’octobre 1988, il est recensé au total dans la wilaya de Bejaia 5 décès et 30 blessés. 

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