EXCLUSIF. Il fût l’un des hommes forts du pouvoir: Smain Lamari derrière la désignation de Bouteflika

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Les observateurs, les médias et les experts ont de tout temps laissé croire à l’opinion publique que la venue d’Abdelaziz Bouteflika aux affaires du pays en 1999 était l’œuvre d’un petit comité spécial composé de Larbi Belkheir, le général-major Toufik ou encore de l’ex ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar, aujourd’hui en exil en Espagne. 

Or cette information est totalement dépourvue de tout fondement puisque le principal artisan du retour de l’ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Boumediene a été bel et bien acté par l’ex patron du contre-espionnage, l’ex Direction du contre espionnage (DCE), dirigé par feu Smain Lamari et l’une des trois branches du DRS. Les deux hommes se sont connus et appréciés lors du passage de Bouteflika au ministère des Affaires étrangères. 

Ils travaillaient en étroite collaboration sur des questions liées à la sécurité du pays mais aussi et surtout dans la gestion du personnel diplomatique. 

Même après la traversée du désert de Bouteflika (1980-1999), Smain Lamari continuait à le voir et même à l’aider financièrement. Cette amitié a duré longtemps et quand en 1999, il fallait choisir un président qui devait redorer le blason du pays à l’extérieur, Smain Lamari qui était l’alter ego de Toufik imposa donc son protégé malgré les réticences du patron du DRS. 

Smaïn Lamari est entré dans la police en 1962, après l’indépendance. Il s’engage ensuite dans la  ùmarine nationale, puis suit une formation militaire en ex URSS au terme de laquelle il est nommé sous-lieutenant. Il intègre les renseignements  en 1966 et commence une ascension régulière qui le conduira au grade de général-major chargé de la Direction du contre espionnage et responsable du contre-espionnage et de la lutte contre le terrorisme . Avec le général Khaled Nezzar il s’oppose en 1991 à l’arrivée au pouvoir du FIS en soutenant l’interruption du processus électoral.

 Smain Lamari joua également un rôle clé dans l’infiltration du terrorisme islamiste. À partir de  2000, il joue un rôle important dans les négociations entre l’Armée nationale  et l’AIS, bras armé du FIS, qui vont déboucher sur la reddition des groupes armés de l’AIS et la politique de Concorde civile du président Bouteflika. 

Homme de l’ombre, secret (sa photo n’a jamais été publiée dans la presse nationale), il fût l’un des hommes forts du pouvoir à l’époque. Il meurt le 27 août 2007 des suites d’une maladie pour laquelle il était suivi à l’hôpital militaire d’Ain Naadja. Il a été inhumé au cimetière d’el Alia à El Harrach.

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