Vers la création de banques privés: la page Khalifa tournée?

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Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a indiqué que l’ouverture de banques privées en Algérie s’inscrivait dans le cadre des réformes bancaires envisagées qui seront connues la semaine prochaine.  

Intervenant sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale, le ministre a indiqué que le cahier de charges relatif à cette opération était « fin prêt », ajoutant que les modalités de retrait de ces cahiers étaient définies par la loi sur la monnaie et le crédit, ainsi que les mesures règlementaires énoncées par la Banque d’Algérie.            

« Toute personne ou groupe d’individus désirant ouvrir une banque privée pourront prendre connaissance des modalités et conditions à remplir pour obtenir une autorisation », a-t-il précisé.

Pour ce qui est de l’ouverture d’agences de ces banques à l’étranger, le ministre a affirmé que son département avait évalué les besoins des opérateurs économiques en matière de financement, tout en souhaitant que ces opérateurs fassent l’expérience avec des banques publiques, à travers la création de banques conjointes dans les pays africains et voisins.

L’ouverture d’une banque algérienne en Afrique est désormais un « impératif », permettant à l’Algérie d’accéder au marché africain, a-t-il ajouté soulignant que si les opérateurs privés se montrent réticents, « l’Etat ouvrira, seul, ces banques notamment au Mali et au Niger ».

Quant à l’éventualité d’ouvrir des agences bancaires en Europe, le ministre a fait part des besoins exprimés par des investisseurs, précisant que l’Etat procédera à l’examen de la rentabilité des banques dans des pays européens.

La rentabilité bancaire dans les pays du voisinage est « beaucoup plus importante qu’en Europe », a-t-il affirmé, citant les conditions et la rude compétitivité pour l’accès aux marchés européens où existent de grands ensembles face auxquels les investisseurs algériens auront du mal à concourir.

En faisant cette annonce le ministre des finances semble vouloir dire que la page du scandale de Khalifa banque est tournée.

Il reste à savoir si les Algériens, qui avaient été « escroqué » par Khalifa et dont certains n’ont jamais été remboursé à ce jour, vont encore une fois s’aventurer à prendre le risque de déposer leur argent dans ces banques, sachant que même l’état ne pourrait rien faire pour eux en cas de problème? Le précédent Khalifa banque a en effet détruit ce sentiment essentiel dans toute transaction ou dans le milieu des affaires affaires…la confiance.

    

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