Djamel Ould Abbès, ses enfants et Tliba ont engrangé 300 milliards de pots de vin des candidats à la députation

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Le procureur général du Tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a requis ce mercredi en début d’après -midi, au terme de l’audition des mis en cause, une peine de dix (10) ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende contre le député d’Annaba Baha Eddine Tliba et Skander Ould Abbas.

Une peine maximale est également requise contre El Wafi Ould Abbas, le deuxième fils de l’ex- SG du FLN, actuellement en fuite à l’étranger, dans la même affaire de «blanchiment d’argent» lors des élections législatives de 2017.  Sept (7) années de prison ferme et deux (02) millions d’amende sont requis contre Khelladi Bouchnak et  trois (03) ans de prison ferme et 1 million d’amende contre Habchi Mohamed.

Le procureur a également requis la saisie de tous les biens des accusés, acquis en dehors des activités non conformes à la loi. Lors du procès le juge qui interrogeait ce matin au tribunal de Sidi M’hamed, le fils de Djamel Ould Abbès, Iskander, sur l’affaire des listes électorales des législatives de 2017, a révélé que cette opération avait rapporté 300 milliards de centimes au patron du FLN dont le député Baha Eddine Tliba était le complice.

Le fils d’Ould Abbès a mis cette scandaleuse corruption sur le dos de Saïd Bouteflika en déclarant devant le juge : «Je n’ai rien à voir dans cette affaire. C’est Sellal qui préparait les listes électorales et Said Bouteflika qui se saoulait jusqu’à une heure du matin appelait mon père pour lui donner des ordres». Mais le juge rappelle à Iskander Ould Abbès que lui et son frère ramassaient l’argent de la campagne électorale alors qu’ils n’avaient aucun lien avec le parti et que la gendarmerie avait trouvé 200.000 euros, 4 milliards 800 millions de centimes et 6000 dossiers de candidatures.

De son côté, le député Baha Eddine Tliba a raconté une autre version et a impliqué directement l’ex SG du FLN, Djamel Ould Abbès et l’ex coordinateur des services de renseignements, Bachir Tartag, actuellement détenu à la prison militaire de Blida : «Djamel Ould Abbès m’a remis un plan de financement de la campagne électorale et le prix d’une tête de liste était de 7 milliards centimes. J’avais enregistré les discussions avec Ould Abbès. Et quand je m’étais rendu compte de cette corruption, j’ai été voir Bachir Tartag et lui ai donné tous les détails pour saisir la justice».

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