Le glas est-il en train de sonner pour la bureaucratie, l’injustice, la corruption et la négligence érigés depuis des années en mode de gestion tant à l’échelle nationale que locale ? L’impunité dont ont bénéficié depuis des lustres des auteurs de la « délinquance » administrative et financière va-elle enfin prendre fin ?
Que nenni ! disent certains qui mettent en avant comme exemple l’emprisonnement du journaliste Khaled Drareni et la harraga au péril de leur vie de dizaines d’Algériens sur des rafiots de fortune fuyant le pays où ils ne se sentent plus en sécurité. Affirmatif ! rétorquent d’autres qui citent la panoplie de mesures prises dernièrement par Tebboune au triple plan économique, social et sécuritaire pour éradiquer l’argent sale et les résidus de l’ancien système qui continuent à manœuvrer pour empêcher toute paix sociale et émancipation effective du peuple.
C’est un fait, si l’emprisonnement du journaliste Khaled Drareni, pour ne citer que cet exemple, a suscité une réprobation générale, l’emprisonnement de certains militaires et responsables véreux a été, par contre, bien accueilli par les citoyens qui appellent à ce que la justice s’applique pour tous dans toute la rigueur et l’impartialité qui s’imposent.
Certes, ce n’est pas en six mois qu’on peut dresser le bilan d’une gestion. Il faut attendre au moins jusqu’à la fin de cette année pour pouvoir être fixé sur l’impact des décisions et réformes que le nouveau gouvernement est entrain de mener tous azimuts, mais il y a beaucoup de signes qui présagent que l’on s’achemine réellement vers des réformes en profondeur qui vont changer foncièrement de cap au pays.
En tout cas tout le monde est unanime sur le fait qu’en finir au plus vite avec le temps de l’injustice, de la bureaucratie, de la négligence, de la corruption, du clientélisme, de l’impunité, de la prédation… est le sésame pour laisser éclore sous tous ses aspects et avec toute son énergie créatrice, l’Algérie nouvelle.