Le PDG de l’ANEP fait des révélations fracassantes

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Larbi Ounoughi n’a pas mâché ses mots dans l’entretien qu’il a accordé à El Watan et à El Khabar sur la gestion passée de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) dont il est l’actuel PDG.

Anarchie, malversations, corruption, dysfonctionnements, clique, groupes d’influences, mauvaise gestion, compétences marginalisées…le vocabulaire qu’il a utilisé dans cet entretien en dit long sur la gabegie et la déliquescence dont lesquelles cette agence a évolué, au moins durant ces vingt dernières années.

D’une entreprise florissante qui a eu à gérer « un portefeuille de plus de 15 000 milliards de centimes ces 20 dernières années » elle se retrouve aujourd’hui avec des caisses vides en raison justement du « cumul de la mauvaise gestion »

Le PDG de l’ANEP a révèle que l’agence « a fait l’objet de monopole par des groupes d’influence au pouvoir qui ont en fait main basse » et qu’il est , aujourd’hui, ardu de faire l’historique et la lumière sur tous les opérations douteuses précédentes parce que, explique-t-il, «les services de l’ANEP étaient tellement dans une anarchie indescriptible qu’il est difficile de savoir ce qui s’y est passé.»

Plus précis le PDG de l’ANEP déclare, sans mâcher ses mots que  «La plupart des responsables qui ont défilé à la tête de l’ANEP n’ont travaillé que pour leur compte, leur clique et ceux qui les ont placés. C’est clair, net et précis »

Qualifiant la situation dont il a hérité de catastrophique avec des créances estimées à quelque 4300 milliards de centimes plus ou moins recouvrables, Larbi Ouanoughi qui dit avoir le soutien indéfectible du président de la république, souligne qu’il a déjà commencé l’œuvre d’assainissement dont il a été chargée.

Commission d’enquête, audit interne mené par des enfants de l’entreprise appuyés par des experts, constitution de quatre groupes de travail ayant pour mission le recouvrement des créances…plusieurs chantiers ont déjà été ouvert pour rebâtir le champ de ruines sur des bases justes et transparentes.

Concernant les anciennes créances, le PDG de l’ANEP a indiqué que celles qui remontent à la fin des années 90 et qui sont de l’ordre de 5000 milliards de centimes, elles sont irrécouvrables en raison des délais de prescriptions qui sont dépassées.

Décidé à donner un grand coup de pied dans cet antre qui a servi de mamelle à plusieurs prédateurs, le PDG de l’ANEP va certainement apporter dans les prochains jours d’autres révélations encore plus scandaleuses qui dévoilent encore un chapitre hideux des vingt ans de règne de Bouteflika.

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