L’Algérie et la Russie contre l’intervention militaire en Libye

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a déclaré à Moscou que « l’Algérie s’employait à éviter toute escalade militaire en Libye » et continuera d’œuvrer dans ce sens, affirmant qu’il « n’y aura pas de solution militaire en Libye ».

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergei Lavrov, Boukadoum s’est félicité du soutien de la Russie aux efforts des pays voisins pour résoudre la crise libyenne, rappelant l’initiative de l’Algérie qui a tenu des réunions avec les pays voisins directs (Tunisie, Egypte) et ouvert un dialogue dès le début de l’année en cours avec les six pays voisins de la Libye.

Evoquant la conférence de Berlin, il a souligné que ses conclusions convergeaient avec les efforts de l’Algérie pour une sortie de crise en Libye.

« L’Algérie a appuyé les conclusions de la conférence de Berlin, à laquelle a pris part le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a t-il déclaré.

Et d’ajouter: « nous avons approuvé les conclusions de la conférence et ses quatre axes, et ce qui nous importe, c’est de reprendre ce travail, à savoir (parvenir) à la solution politique », a-t-il dit.

Il a expliqué que « la démarche de l’Algérie, dès le départ, était de travailler avec les partenaires concernés, en particulier les pays voisins ».

En œuvrant pour « une solution politique », « l’Algérie reste à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes », a précisé le ministre.

Dans le même contexte, Sabri Boukadoum a indiqué que l’Algérie « s’attelait actuellement à l’élimination de toute cause menant à l’escalade militaire en Libye », et qu’elle  » poursuivra cette action en tentant d’en convaincre toutes les parties », d’autant qu’elle est « convaincue que la solution en Libye n’est pas militaire mais plutôt politique ».

Selon le ministre, la position algérienne émane de sa conviction d’un avenir commun entre la Libye et son voisinage.

« Tout ce qui impacte la Libye impacte l’Algérie, l’intérêt de tous réside en la paix dans ce pays », a-t-il enchaîné.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, a indiqué que l’Algérie avait « joué un rôle primordial lors de la conférence de Berlin ».

« Nous communiquons avec l’Algérie pour le règlement politique des conflits dans la région », a-t-il rappelé.

Par ailleurs, M. Lavrov a souhaité voir les pays du voisinage (Algérie, Egypte, et Tunisie) « jouer un rôle actif dans le règlement de la crise libyenne », d’autant que leur sécurité nationale est tributaire de la stabilité de la Libye.

En outre, le chef de la diplomatie russe a dénoncé les séquelles désastreuses générées par l’intervention militaire de l’OTAN en Libye en 2011 qui s’est traduit  par un « afflux des terroristes en Afrique, le trafic d’armes et de drogues outre la migration clandestine ».

« Tous ces fléaux constituent des défis pour la sécurité nationale des pays du voisinage », a soutenu M. Lavrov.

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