L’avant-projet de loi sur la presse électronique bientôt sur la table du gouvernement

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L’avant-projet de loi relatif à la presse électronique « fait actuellement l’objet de dernières retouches avant sa soumission, dans les tous prochains jours, au Gouvernement », a annoncé mercredi le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer.

Dans un entretien accordé au journal Elhiwar, M. Belhimer a indiqué que « l’avant-projet de loi sur la presse électronique en est à ses dernières retouches, avant sa présentation, dans les tous prochains jours au Gouvernement ».

Le texte de loi a été élaboré « après plusieurs concertations et réunions ayant regroupé différents partenaires et acteurs du domaine, tout en associant plusieurs secteurs ministériels, dans le processus de régularisation juridique de la presse électronique », a affirmé M. Belhimer.

Le ministre a rappelé, dans ce cadre, que le secteur compte « plus de 150 sites électroniques, dont 130 sites déclarés auprès du ministère de la Communication, la majeure partie étant domiciliée à l’étranger ».

Abordant, par ailleurs, les chantiers de réforme du secteur de l’Information, tous supports confondus, le ministre a affirmé que le travail « se poursuivra jusqu’au parachèvement de tous les axes inclus au titre du plan d’action du ministère, lequel a débuté auparavant avec deux chantiers sur la presse électronique et l’action syndicale, avant de s’arrêter en raison de la situation sanitaire que traverse le pays ».

M. Belhimer a annoncé, à ce titre, l’ouverture du prochain chantier « dès la levée du confinement », soulignant que le travail au niveau du ministère se poursuit toujours en dépit de la crise sanitaire, « l’assainissement du secteur de l’Information étant un défi majeur ».

A une question sur les problèmes financiers dont souffrent les médias, le ministre de la Communication a affirmé qu’il suivait « de près et avec une grande inquiétude » cette détresse financière, précisant que cette crise « ne date pas d’aujourd’hui, mais elle a été exacerbée par la propagation de la pandémie du Coronavirus ».

Il a en outre estimé que la crise du Coronavirus « peut constituer une occasion à même de contribuer à la transition numérique de la presse écrite basée sur le texte, l’image et le son, laquelle sera présenté sous forme de portails multiservices ».

Dans le même sillage, M. Belhimer a souligné que le processus de transition numérique des journaux et magazines « est devenu une nécessité vitale et un processus urgent », révélant que « plus de 70% des titres de journaux imprimés ont réduit le nombre de leurs pages ou ont vu leur tirage s’arrêter ».

Le ministre a aussi évoqué la publicité publique, démentant l’existence d’un « monopole » de cette publicité qui, a-t-il dit, ne représente pas « plus de 60% du marché publicitaire en Algérie ».

Et de rappeler que « la libéralisation chaotique de la publicité publique ne concernait pas tous les journaux nationaux, publics et privés, mais a été taillée sur mesure pour un petit groupe de bénéficiaires, appelé à la fin des années 90 et au milieu des années 2000, « le cartel médiatique ».

Concernant la mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite, M. Belhimer a indiqué que le retard accusé dans l’installation de cette autorité est dû « au régime précédent et aux accumulations qu’il a laissées dans le secteur de l’information », soulignant que le ministère « suggère la création d’un Conseil national de la presse au lieu de l’autorité de régulation de la presse écrite ».

Interrogé sur le nombre important (plus de 50) de chaines de télévisions privées, le premier responsable du secteur de la Communication a mis l’accent sur l’urgence de réglementer l’activité de ces chaines, notamment au vu des dangers que représentes certains de leurs contenus.

« La priorité aujourd’hui est à l’accompagnement de ces chaines privées en imposant leur domiciliation juridique parallèlement à une domiciliation technologique à savoir un transfert vers le satellite algérien Alcomsat », a fait savoir le ministre.

Par ailleurs, M. Belhimer a mis en avant « la priorité absolue » accordée à la formation et à l’apprentissage dans le Plan d’action du ministère, assurant que la presse nationale « a besoin actuellement d’une large restructuration pour être au diapason des principes et des tendances relatives à l’édification de la République nouvelle ».

Evoquant, en outre, la carte du journaliste professionnel, le ministre a fait savoir que ce projet était désormais « fin prêt ». Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une « révision profonde » de la loi organique 12-05 de 2012 ainsi que de la loi 14-04 de 2014.

« Tous ces efforts permettront une organisation optimale du métier, un assainissement du secteur et une définition des concepts et des missions », a-t-il dit.

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