Si en début de la pandémie l’Algérie a pu éviter l’effondrement sanitaire, c’est grâce aux confinements, aux gestes barrières et aux masques de protection.
Que ce soit en zone urbaine ou en zones rurales, les citoyens qui ne badinaient pas au début avec les consignes sanitaires se sont mobilisés sous la conduite des associations, des APC, des comités de villages ou de quartier … pour faire respecter les mesures de prévention et enrayer la propagation du virus.
Des opérations de nettoyage et de désinfection des voies et places publiques étaient alors menées régulièrement. L’engagement était tel que de nombreux villages se sont auto-organisés et se chargeant du contrôle des accès de leurs localités et de l’approvisionnement des habitants en denrées essentielles (semoules, lait…).
Mais cette parenthèse préventive est fermée depuis quelques semaines où il a été constaté un relâchement manifeste de la vigilance chez une bonne partie de la population.
Pis encore, de nombreux citoyens toutes catégories sociales et d’âges confondues commencent à nier l’existence même du virus. Ne prenant pas aux sérieux les consignes sanitaires lesquelles, selon eux, ne sont imposées que dans le but de contrôler la société et empêcher la reprise du Hirak, ces négateurs du Covid-19 très actifs sont parvenus à introduire le soupçon, là où il y avait auparavant de la précaution.
Et c’est vérifié déjà dans les autres pays, quand la vigilance diminue, la pandémie progresse. Les dernières contaminations quotidiennes qui ont dépassé les 500 et 600 cas par jour en Algérie, sont un indice révélateur de la tendance à l’indifférence générale chez la population. A cette allure d’ici la deuxième semaine du mois d’août ont dépassera la Chine, en terme de nombre de contaminations.
Tellement la tendance est à la décontraction, même la commission de la Fetwa a autorisé le sacrifice des mouton de l’Aïd avec tout ce que cela comporte comme potentielles menaces sur une propagation exponentielle du virus.
La prévention et le respect strict des mesures sanitaires restent, en l’absence d’un vaccin, les seules issues salutaires contre cette déferlante covidienne. Et chacun où qu’il soit, responsable ou simple citoyen doit veiller à ne pas participer par ces paroles ou ces décisions à la propagation de ce fléau.
