Un tsunami de critiques au vitriol a suivi la diffusion hier soir du documentaire « Algérie, mon amour » de Mustapha Kessous sur France 5. Des milliers d’internautes ont exprimé leur déception aussi bien sur l’ensemble du contenu de ce documentaire que de l’angle sous lequel a été traité le Hirak algérien.
Pour les téléspectateurs déçus, ce reportage n’est représentatif, ni de la jeunesse algérienne encore moins du hirak. C’est un documentaire sélectif, orienté et pas du tout innocent. Réduire la jeunesse algérienne et le hirak à des frustrations sexuelles, à des désirs d’obtention de visas et des exigences de beuverie libres, soutient-on, relève soit de la méconnaissance de l’Algérie où d’objectifs bien étudiés.
«On ne critique pas les jeunes interviewés, ils sont algériens et ils sont libres d’être ce qu’ils souhaitent….on critique l’angle pris par Mustapha Kessous qui assimile le hirak à une envie de vivre ses instincts naturels et que c’est la principale cause du soulèvement » souligne un internaute.
« Le hirak ne s’est pas engagé pour apporter du l’eau au moulin des dépravés sexuels… par le hirak, on cherche un changement structurel de l’Algérie sans pour autant nous détacher de nos enracinements berbères et arabo-islamiques » a commenté un autre internaute.
« Le reportage de France 5 ne traite pas du hirak populaire en cours, mais de la jeunesse en Algérie. Le temps consacré au hirak est vraiment insignifiant. Certes je comprends la frustration de beaucoup de personnes, mais faut pas s’attendre à grand chose des médias occidentaux, qui sont dans leurs majorité des relais des régimes et des multinationales », a estimé encore un autre.
En tout cas, hormis, de rares avis favorables, ce documentaire a soulevé un tollé d’indignation et de crispation qui ne cessera pas de sitôt.