En ce double anniversaire du printemps berbère et du printemps noir mis en sourdine par la pandémie du Covid-19 , le FFS et le RCD ont rendu publiques des déclarations pour mettre en évidence la dimension et les idéaux de ces deux dates , s’incliner sur la mémoire des militants qui y ont laissé leur vie et rendre hommage à tous ceux qui ont cheminé sur leurs pas pour faire triompher les libertés démocratiques et la réappropriation identitaire en Algérie.
« Il y a 40 ans, les Algériennes et les Algériens se sont soulevés pour les libertés démocratiques, la justice sociale, le respect des droits de la personne humaine, et l’égalité en droits entres les Algériens et la reconnaissance de Tamazight composante essentielle de l’identité nationale et comme langue officielle aux côtés de la langue Arabe.Ce fut un évènement marquant, un déclic dans les luttes démocratiques en Algérie, ou comme l’a qualifié à l’époque notre président feu Hocine Ait Ahmed, un instant de vérité »,indique Ali Laskri, membre non démissionnaire de l’instance présidentielle du FFS dans sa déclaration.
«Nous célébrons aujourd’hui, le double anniversaire du 20 Avril, en souvenir des 40 longues années qui nous séparent des manifestations charnières du printemps berbère et des 19 années qui nous renvoient aux terribles événements ensanglantés du printemps noir de 2001.Toutes ces dates symboliques s’articulent dans un cheminement logique et persévérant du peuple algérien qui aspirait depuis son indépendance confisquée, à redresser le cours de l’histoire détourné et lui restituer ses ambitions démocratiques et ses engagements initiaux propulsés au rang de convictions patriotiques par nos aînés tombés au champ d’honneur.Ces dates hautement importantes pour notre histoire commune ne peuvent en aucun cas se dissocier, des valeurs démocratiques et patriotiques qui ont engendré le sacrifice suprême de plusieurs militants du FFS depuis 1963 à nos jours et de ceux qui furent victimes des événements d’Octobre 1988», souligne de son côté, Hakim Belahcel, premier secrétaire du FFS.
« Avril 80 est la confluence des luttes politiques contre la confiscation de la révolution algérienne et des combats pluriels pour les libertés, le progrès et fondamentalement pour la réhabilitation de l’identité, de la culture et de langue Tamazight frappées d’ostracisme. Mais il n’est pas que cela : il constitue, aussi et surtout, le moment fondateur des luttes et mobilisations pacifiques comme seules voies viables contre l’arbitraire et la dictature du parti et de la pensée uniques. », estime pour sa part le RCD.Condamnant les pratiques répressives et d’intimidations en cours ,le FFS et le RCD qui considèrent la révolution du 22 février comme le prolongement du printemps berbère, exigent en cette occasion,la libération des détenus politiques et d’opinion et appellent à l’instauration d’un état de droit , seul à même de répondre effectivement aux aspirations démocratiques légitimes du peuple algérien.
