Alors que les vendredi et mardi passé des hirakistes, contre l’avis des responsables de la santé publique sont descendus dans les rues en prenant à la légère la pandémie, ce vendredi qui coïncide avec la 57e acte du hirak les rues algériennes sont, pour la première fois, depuis le 22 février 2019, vides de manifestants. Comme quoi la raison a fini par l’emporter sur l’entêtement et l’inconscience.
Les appels de certains « leaders du hirak » à maintenir les marches, arguant que cette pandémie c’est « du bide », un coup foireux du pouvoir pour casser le hirak ont été, pour rappel, tournés en ridicule durant toute cette semaine, sur les réseaux sociaux, tout comme les appels de certains « fetwistes » qui exigeaient le maintien des prières à la mosquée.
En effet, la semaine passé, sur les réseaux sociaux circulaient toutes sortes de théories farfelues sur le coronavirus au point où certains hirakistes ont scandé dans leurs marches « Corona wel hirak khawa, khawa ».
Ce vendredi sans hirak est révélateur de la prise de conscience citoyenne sur les véritables périls que fait peser cette pandémie le pays et sa population. Conjuguée aux dernières mesures prises par les autorités du pays , cette prise de conscience citoyenne promet une meilleure préparation pour à faire face avec responsabilité à cette pandémie et éviter au pays une catastrophe sanitaire .
L’heure est à la mobilisation générale contre ce mal qui a montré combien sont fragiles les pays quelques soient leurs puissances économiques. Le confinement observé par les Algériens aujourd’hui est un pas de géant dans la lutte contre ce mal, car les meilleurs moyens de lutte contre la pandémie pour le moment, c’est d’observer les mesures d’hygiène et de distanciation sociale. Mieux vaut prévenir que guérir.