Par Zouaimia larbi, Universitaire
Que dire de la raffinerie d’Augusta (Italie) achetée par Sonatrach pour la somme de 738 millions de dollars et dont les couts supplémentaires la plongent dare-dare à 1,2 milliards de dollars aujourd’hui ? Que va faire l’Algérie de cette raffinerie, un complexe devenu un véritable casse-tête s’apparentant, en tout compte fait, à une perte financière énormissime .
En vérité l’achat de la raffinerie Augusta par l’Algérie était abasourdissant .Il n’y a eu aucun processus concurrentiel dans l’acquisition du complexe italien d’Exxon mobile. Toutes les vérifications au niveau de la communication financière comme boursière n’ont pu retracer la moindre offre d’achat ni la moindre déclaration relative à une intention de vente de la part du géant américain.
Les responsables de Sonatrach , à ce moment , se sont, juste, décidés d’inventer une concurrence , en post-acquisition. Que dire ! Même dans les lots des « Tenders » annuels émis par Exxon Mobile en 2017-2018, cette notion de concurrence pour l’achat de leur complexe de la Sicile, suite à une réception d’offres, s’est révélée carrément du « fantasizing » frisant la limite de la sournoiserie.
En fait, Le sophisme des responsables de Sonatrach à ce moment , jaillissait d’une série de contradictions à commencer tout d’abord, par les sommes colossales remises il y a 3 ans , à Amec Foster Wheeler : la compagnie qui s’est chargée des travaux d’engineering pour les constructions des raffineries de Tiaret, Biskra et Hassi Messaoud .
Ici, Nous étions en 2016. Tout le raisonnement de l’Algérie en matière de raffinage, reposait sur une démarche un peu logique… celle de mettre en place des installations supplémentaires capables de procurer au pays des capacités de carburant de l’ordre de 15 millions de tonnes (soit 3X5millions).
Cet échafaudage en planification, et même s’il était bancal _ car anti-graduel_ portait en son sein un modus-operandi qui valait la chandelle. Or, si ’était donc l’ébauche élaborée, pourquoi l’avoir délaissée ? Mais de grâce, qu’a pu voir les chefs de Sonatrach ce que leurs prédécesseurs n’ont pas pu zieuter ?
L’interrogation serait ainsi légitime, néanmoins ce qui tripatouillait encore le cerveau , c’est ce bancal de cahin-caha dans des appels d’offres qui suifèrent et qui portèrent sur la construction de la raffinerie de Hassi Messaoud, alors que l’option d’achat de la raffinerie d’Augusta, se justifiait justement par le coût exorbitant d’un complexe neuf ? Bizarre !!!!!!
Mais revenons en arrière pour mentionner que c’est en novembre 2017 que Sonatrach après contacts avec des responsables d’Exxon mobile, contacts aux contours de procédure insolite, eût le feu vert de Said Bouteflika afin de considérer optionnel l’achat de la raffinerie Esso- Italiana d’ Augusta.
Il faut juste préciser que si nous avons parle’ de contacts avec les commettants d’une pétrolière américaine, cela ne voulait nullement dire que la nomination d’Ould Kaddour était dictée aux autorités algériennes par les américains… pour que les notres achètent leur raffinerie.
Ce genre de raisonnement faisait partie d’analyses nigaudes évoluant dans la maîtrise godiche du lobbysme, encore dans la méconnaissance du modus-operandi américain. La lecture était bien simple. Elle se traduisait dans la venue d’une nouvelle administration dirigée par un populiste comme Trump, laquelle pousse certains pays à s’ajuster au mercantilisme universel rampant, l’Algérie en fait partie.
Ouvrons ici une parenthèse pour poser la question suivant : Comment réagit l’Algérie au changement des régimes aux Usa ? La réponse ne saurait aller loin de l’épithète « de réaction stupide » … D’ailleurs, pour chercher des similitudes de « Behaviour of The state » nous sommes retournés à Janvier 2001 pour revoir les actions entreprises par notre pays suite à la sortie du plan énergétique Cheney-Pentagone, le fameux : Reliable, affordable, and environmentally Sound Energy for America’s Future. Nous avons pu constater que la ressemblance était frappante avce le cas Augusta .
La seule différence est que Chakib Khelil n’était pas ministre de l’énergie c’est-à-dire chef de Ould Kaddour , mais un idéologue à distance pour le compte de la présidence Algérienne chargé de lui faire découvrir « l’Amérique de Trump » >
Bien que nous avons du mal à évaluer le degré’ d’amitié’ de Ould Kaddour avec son ancêtre Chakib Khelil, mais des informations sures nous ont confirmes’ qu’une relation transitive s’opérait entre Chakib , la présidence puis Ould Kaddour .
On Profite de l’occasion, pendant qu’on y est, pour avouer, que nous avons fait, à un moment et par inadvertance, une erreur d’évaluation des aptitudes de Ould Kaddour, un étudiant mystérieux de Harvard qu’aucun auditorium ne l’ait vu entrer. Il se peut qu’il s’agisse d’une autre université et c’est à sa charge de dire laquelle.
Revenant à l’autre similitude au niveau américain laquelle résidait dans la nomination dans le Staff de Trump , de Rex Tillerson ex-patron d’Exxon mobile à l’image de la nomination en 2000 de Dick Cheney ex-patron de Halliburton au sein de l’administration Bush.
Justement, c’est en Février 2017 que Le Texan Rex Wayne Tillerson est nomme’ par le président Trump au post de secrétaire d’Etat avant qu’il soit démoli en mars 2018 par l’argent Emirati et Saudi à cause de sa préférence Qatariote.
Or c’est en Mars 2017, un mois après La nomination de Rex, que Le président Bouteflika procéda à la nomination d’Ould Kadour (sur conseil de Khelil au conditionnel) à la tête de la compagnie Sonatrach. Cette nomination illustrait merveilleusement le retour du Lobbysme archaïque en sens Interdit. L’Algérie avait juge’ nécessaire de charger Ould Kaddour de gérer « en anglais » ses cadeaux pour défendre « ses intérêts à Washington »
Ses intérêts Oui ! D’une part pour une présence au niveau de l’Administration Trump et d’autre part pour consolider sa position avec Exxon mobile devenue leader grâce à son ciment magique, dans la fracturation hydraulique. La déduction se liait vite à l’option Gaz de Shiste présentée comme salvatrice pour un pays qui consomme presque la moitie’ de son gaz naturel afin de produire l’électricité’.
Rex Tillerson pouvait avoir, en ce temps , son mot à dire pour impulser une nouvelle ère EXXONMOBILE-ALGERIA mais pour quel prix ? Oui pour quel prix et c’est l’interrogation pertinente qui méritait l’exploration.
Nous avons donc essaye’ de savoir un peu plus auprès de connaisseurs , en nous engouffrant dans le monde du raffinage et ses transactions, afin de comprendre cette ivresse ayant pris l’Algérie pour aller s’aventurer imprudemment dans la baie polluée d’Augusta, une baie placée en « Monitoring » depuis 1990.
Tout d’abord en nous concentrant sur la pédagogie d’annonces, quoi pour les spécialistes en communication boursière , « ces foyers normatifs » des régisseurs de Sonatrach, quand on les a vus sur une tribune s’émerveillaient sous l’intitule’ : « Nous avons acquis une raffinerie et 3 terminaux pour une somme de moins d’un milliard de dollars » Tiens tiens !.
Or une telle phraséologie, si elle s’éclot excellente, ne peut devenir convaincante ! Il fallait donc demander à des pointures des transactions de ce genre, de nous accompagner pour collationner, dans la réalité, les « Wow Wow » d’Ould Kaddour, et explorer ses arcanes d’alchimies.
Nous nous sommes donc mis au diapason « sur la façade » que « de loin » cet achat pourrait s’apparenter à une mirifique occase, surtout pour « toute » une raffinerie de 175000 B/J et de ses trois terminaux, pour la somme de 738 millions de dollars américains ( prix ajuste’ et réel ) .
Nos interlocuteurs estimaient que si on partait du principe que cette raffinerie est moins chère pour un tel prix, pour le moins inédit, cela sous entend qu’il s’agit, non seulement, d’une mauvaise raffinerie mais d’une raffinerie en phase de maladie terminale, et que ce moins cher de 738 millions de dollars, devient ruineux par rapport à zéro dollars sa vraie valeur ( Epoustouflant ) Ya illahi ! .
Ayant pris cette belle idée, nous avons décidé’ de fouiller, juste, pour fortifier notre petite litote, mais voila qu’on se trouve dans des rigolades à la pelle. En effet, dans la baie d’Augusta, une dépêche de Reuters datant du 20 septembre 2017, nous informait que la société russe Lukoil avait exprime’ son intention de vendre sa raffinerie ISAB (1963), pas loin de celle d’Exxon mobile.
Même modernisée et de plus grande de taille, ça faisait beaucoup de mois qu’aucun acheteur ne s’est manifeste’ et même après les jours d’Aout 2019) date des fiançailles d’Augusta avec l’Algérie … retenez cela !
La valse devenait intéressante, lorsque le journal Gas&Oil rajoutait au lot, un détail intéressant. Il s’agissait de cette même Lukoil devenant propriétaire de la totalité’ du complexe en rachetant, en 2014, les 20% détenus par l’Italienne ERG SPA, pour la somme de 570 millions de dollars (valeur actualisée).
Nous avons donc estime’ que la valeur réelle de l’ISAB, au moment où Ould Kaddour faisait du Wow-Wow, est de l’ordre de 2 milliards presque, ce qui veut dire que le DG de Sonatrach a trouve’ une aubaine et qu’il était en droit de jubiler.
Notre interlocuteur nous bloque dans cet écart inimaginable et imaginaire, entre une raffinerie de 738 millions et sa voisine en « théorique » de 2 milliards de dollars, ce qui veut dire, selon lui, que la valeur réelle de la raffinerie d’Augusta, tellement présentée en moins chère, vaut réellement zéro dollars… voir (unsaleable) invendable.
A ce stade, nous prenons la liberté pour dire qu’Exxon mobile a trouve’ un idiot utile pour lui « piquer » 738 millions de dollars alors que même l’acheter à zéro dollars, ceci impliqueraient des dépense de 500 millions de dollars. La preuve est devant nous : La Raffinerie Augusta nous coute un crime de 1,2 milliards de dollars Aujourd’hui !!!!! Et Dans cette configuration deux acteurs se sont avérés intelligents, ayant quitte’ au bon moment. Il s’agit de l’ERG SPA pour Lukoil et d’Exxon mobile pour Sonatrach . Exxon Mobile plus intelligente encore … elle n’a pas voulu refaire le chahut de « l’intention de vente », comme pour sa branche Oil Imperial en 2013 et sa raffinerie de Dartmouth en Nouvelle Ecosse, fermées faute d’acheteur.
Exxon mobile en leader mondial des raffineries du raffinage et du « baratinage » , avec une capacité’ de 6 millions de tonnes, a pu trouver en silence son « oie » : Said Bouteflika le regisseur réel, de Sonatrach prêt, par télécommande de je ne sais qui, à se broyer dans le pig in a pok, juste dans le but de clamser encore, le pays des chouhadas .