Allant à contre-courant des directives de l’OMS et de plusieurs pays exhortant les citoyens à éviter les rassemblements et les réunions dans des salles confinées pour endiguer la propagation rapide de l’épidémie du coronavirus, les hirakistes algériens sont descendus en masse dans les rues en ce 56e vendredi de mobilisation pour réitérer leurs habituelles revendications politiques portant sur le changement du système, la refondation de l’état et la libération des détenus d’opinion.
Dans plusieurs villes du pays (Alger, Oran, Bouira, Boumerdes, Ouargla, Tlemcen, Mostaganem, Jijel, Bejaïa, Bordj Bou Arréridj,Tiaret,Tizi-Ouzou…) malgré les risques réels de contagion au coronavirus ,des milliers de manifestants ont battu le pavé deux heures durant en scandant comme à l’accoutumée divers slogans hostiles au pouvoir et réclamant le changement effectif du système.
« Système dégage », « Libérez les prisonniers d’opinion », « Pour une justice libre et indépendante », « Pour une Algérie libre, démocratique et sociale » ont particulièrement scandé les manifestants.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes, sans être contre le Hirak, considèrent le maintien de ces manifestations en ces moments de risque de contagion, comme de l’inconscience. Ils estiment que ces marches sont le meilleur et le plus efficace moyen pour propager la maladie à une vitesse grand V.