Sous pression depuis plusieurs années, le groupe Tonic emballage, fleuron de l’industrie de papier en Algérien et en Afrique, vit ces derniers temps une situation de plus en plus complexe. Ses quelque 2200 travailleurs sont en grève ouverte depuis plus d’une semaine en raison du non paiement des salaires et ils semblent déterminés à la maintenir si leurs salaires ne seront pas versés.
Qualifiée d’illégale par Idris Yaalaoui, le président du Conseil d’administration du Groupe car intervenant sans préavis, cette grève est pour les travailleurs la seul recours pour se faire entendre.
« L’unique option possible pour sauver le Groupe est la reprise de l’activité et le retour des unités de l’usine à la production suivant à un plan d’efficacité permettant de rattraper le déficit enregistré en 2020, et ce, dans le cadre d’une vision consensuelle satisfaisante pour toutes les parties » a indiqué Idris Yaalaoui dans une déclaration à l’APS.
La section syndicale ‘(UGTA) a apporté son soutien au plan d’action mis en place par le conseil d’administration pour sauver le groupe de la faillite sous réserve que ce plan soit du « sérieux » et non seulement un appât pour mettre fin à la grève.
Des milliers de travailleurs sont par ailleurs sans salaire depuis 5 mois, indiquent des syndicalistes.
A noter que le groupe accuse actuellement un déficit de 10 milliards de dinars et que rien que pour la masse salariale le groupe a besoin de 140 millions de dinars par mois.