Financement de la Campagne de Bouteflika: Haddad, Bairi et le trésorier auditionnés

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Le trésorier de la direction de campagne de l’ancien président, les hommes d’affaires Mohamed Bairi et Ali Haddad, ainsi que d’anciens cadres du ministère de l’Industrie, ont été entendus ce mardi par le président de la première chambre pénale de la Cour d’Alger au troisième jour du procès en appel dans les affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale d’avril 2019.

Répondant aux questions du juge lors de cette audience, le trésorier de la direction de campagne de l’ancien Président, Ahmed Chaid a fait savoir que c’était le « frère de l’ancien président de la République Said Bouteflika qui l’avait chargé de collecter les fonds pour le financement de la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2019, à travers l’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad ».

Le même accusé a reconnu avoir collecté « un montant de 75 milliards DA », avant d’avouer qu’il avait signé les chèques pour le retrait des fonds.

Pour sa part, l’homme d’affaires Mohamed Bairi a rejeté toutes les charges retenues contre lui, affirmant avoir « obtenu une parcelle de terrain à Boumerdes suite à une demande introduite en 2011 ».

Interrogé par le juge et le Procureur général, l’homme d’affaires Ali Haddad a, lui aussi, rejeté les charges pour lesquelles il est poursuivi, reconnaissant toutefois avoir « déposer au niveau du siège de la direction de campagne de Bouteflika à Hydra, un chèque libellé au nom de l’homme d’affaires Ahmed Mazouz »,  ce-dernier ayant « refusé de se déplacer en personne au siège de la direction ».

A la question de savoir pourquoi avoir déposer les fonds de la direction de campagne de l’ancien Président au siège de son entreprise à Dar El Beida (Alger Est), Ali Haddad dira « je l’ai fait à la demande de Said Bouteflika pour des raisons sécuritaires ».

Dans la même affaire, les anciens cadres au ministère de l’Industrie ont rejeté, tous, les charges retenues contre eux.

Lors du deuxième jour du procès, le président de la chambre pénale avait auditionné l’ancien ministre de l’Industrie, Mahdjoub Bedda, les hommes d’affaires Hassan Larbaoui, Mazouz Ahmed et Fares Sellal, qui ont rejeté les accusations retenues contre eux.

Pour sa part, l’ancienne wali de Boumerdes, Nouria Yamina Zerhouni, entendue le même jour, a rejeté les accusations relatives à l’octroi de terres et d’avantages indus et la conclusion de contrats en violation de la législation.

L’ancien ministre des Transport et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane a affirmé avoir rejoint le siège de la permanence « le 5 mars 2019 » et était resté jusqu’au 11 mars, « date à laquelle M. Bouteflika avait renoncé à candidature ». Affirmant n’avoir pas participé au financement de la campagne électorale, il a reconnu néanmoins avoir consulté la liste des personnes impliquées dans le financement de la campagne.

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