Des dizaines de milliers d’Algériens sont encore sortis aujourd’hui dans plusieurs villes du pays, pour le 52e vendredi consécutif pour maintenir vivace la flamme révolutionnaire qui a rassemblé le peuple algérien autour du projet de changement radical du pouvoir et de la consécration d’un état de droit.
Quelques jours seulement nous séparent du 1e anniversaire de ce « Hirak » inédite dans l’histoire postindépendance du pays, et la mobilisation n’a rien perdu de son punch. Elle a gardé toute sa fraicheur et est restée intacte en dépit des manœuvres de tout bord pour la saborder et provoquer son essoufflement et son éparpillement.
Ayant balayé d’une chiquenaude le clan Bouteflika et ayant permis l’incarcération de personnages jugés jusque-là intouchables et au-dessus des lois, le Hirak s’emploie maintenant à concrétiser l’instauration irréversible d’un état de droit couplée avec une éradication totale des anciennes pratiques de pouvoir.
A Alger, Sétif, Constantine, Bouira, Bejaïa, Tlemcen, Blida, Mascara, Constantine et dans plusieurs autres villes du pays, les rues bondées de manifestants ont résonné aujourd’hui au rythme de chants révolutionnaires et de slogans anti-injustice et hostiles au pouvoir.
« Pour un état civil, non militaire », « Pour une Algérie libre, démocratique et sociale », « Pour la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion », « Pour une justice libre et indépendante »… tels sont les principaux mots qui ont été entonnés aujoud’hui à travers le pays.
Un hommage solennel a été rendu, en ce 52e épisode du Hirak au procureur adjoint près du tribunal de Sidi M’hamed, Mohamed Belhadi, qui a plaidé la relaxe de 16 manifestants. « Mohamed Belhadi, fierté de la justice algérienne » peut-on lire des pancartes brandies en cette occasion.
Acte coïncidant avec la saint-valentin, comme il fallait s y attendre, certains manifestant inspirés n’ont pas manqué de déclare leur flamme à la révolution du sourire et de lui renouveler leur serment de fidélité.