Des manifestations imposantes se sont déroulées ce vendredi dans plusieurs villes du pays marquant ainsi ce 51e acte du Hirak du signe de la remobilisation et de la continuité de la lutte. A Alger, Bechar, Constantine, Tiaret, Mostaganem, Bejaia, Oran, Constantine, Jijel, Sétif, Tizi-Ouzou, Tlemcen, Bouira… ils étaient des dizaines de milliers de manifestants des deux sexes et de tout âge à honorer ce nouvel épisode du Hirak qui met en avant les mêmes revendications formulées depuis plusieurs mois.
« Pour un État civil et non pas militaire », « Libérté pour les détenus d’opinion » « Oui pour les libertés, oui pour la démocratie », « El Hirak rahou labèss », « La hiwar la chiwar errahil obligatoire » « Toute la bande doit dégager », « Ya Ali Lapointe, tes enfants ne vont pas arrêter de manifester »…ont scandé les hirakistes , agrémentant de temps à autre leurs slogans par divers chants révolutionnaire ambiançant ainsi davantage l’atmosphère des manifestations .
A coté de ces slogans qui ont traversé les mois et les saisons sans prendre une ride, d’autres slogans collés à l’actualité et autres formules lapidaires sorties du génie populaire ont été également brandis et criés en ce 51e vendredi de mobilisation. Le gaz de schiste, le pétrole, le dépôt de 150 millions dedollars à la Banque centrale de Tunisie …ont figuré dans les préoccupations des hirakistes. Même les médias ont été tancés vertement pour leur parti pris dans la couverture des manifestations populaires.
Comme d’habitude, sur tout le territoire national ces manifestations se sont déroulées dans le calme. Mieux, ce 51e acte du Hirak marque peut-être le début d’un véritable apaisement. En plus de la présence du drapeau amazigh dans plusieurs villes du pays, aucune interpellation policière n’a été enregistrée, comme c’est le cas lors des vendredis précédents. Même dans des villes à l’exemple de Sidi Bel Abbes et de Tiaret, villes où il était quasiment interdit de manifester depuis la tenue des présidentielles, les manifestations ont été tolérées.