Alors que des voix haineuses servant de cheval de Troie au néo impérialisme s’élèvent ça et là pour salir la mémoire des martyrs et des figures historiques de l’histoire lointaine et récente du pays, le Hirak continue résolument à réhabiliter la mémoire de tous les martyrs et héros algériens nonobstant leur appartenance régionale.
Après Amirouche, Ali Lapointe, Abane, Khider, ce nouvel acte du hirak a été encore une fois dédié à la mémoire des Chouhadas notamment à Didouche Mourad, un héros national d’origine kabyle, tombé, le 18 janvier 1955, au champ d’honneur à l’âge de 27 ans, durant la bataille du douar Souadek (Constantine). Cet hommage mérité et méritoire est tout à l’honneur du Hirak qui a su, depuis son lancement, défendre de façon admirable l’histoire du pays, l’unité nationale et les composants fondamentaux de la personnalité algérienne.
Ceux, nombreux qui ont tenté de compartimenter l’identité algérienne, de hiérarchiser ses éléments fondamentaux, d’œuvrer au cloisonnement de certains composants identitaires, de vouloir en réduire à néant d’autres, d’initier des manœuvres de toutes sortes pour diviser le peuple, sont actuellement dans leurs petits souliers. Ils rongent (au propre comme au figuré) non seulement leurs freins, mais aussi leur cervelles, car leurs plans et leurs objectifs malveillants connus de tous ont été déjoués et rendus inoffensifs par la prise de conscience nationale. « Yetnahaw Ga3 ! » (Qu’ils dégagent tous) est une sommation adressée, justement, aussi bien à la « Issaba » qu’à tous ceux qui travaillent où qu’ils soient contre les intérêts du pays.
En ce 48e acte du Hirak , ils étaient encore des dizaines de milliers à sortir dans les rues à travers plusieurs villes du pays (Alger, Oran, Constantine, El Oued, Annaba, Skikda, Jijel, M’Sila, Béjaia, Tizi-Ouzou, Bouira…) pour dire leur volonté de maintenir la mobilisation jusqu’à la traduction effective sur le terrain de toute les revendications de la révolution du sourire. Brandissant les slogans habituels du Hirak, les marcheurs ont fait comprendre que le peuple restera solidaire et uni et continuera son combat jusqu’à la naissance d’une nouvelle république expurgée de toute oppression, arbitraire, passe-droit et autres injustices.
En réponse aux attaques dont a été la cible, dernièrement Abane Ramdane , les manifestants ont scandé à gorges déployées ,à travers tout le pays, sa célèbre formule « Dawla madania,machi âaskaria » inscrite dans les pages de l’historique plate-forme de la Soummam. « Abane Ramdane, symbole de l’unité nationale » ont signifié certaines pancartes brandies en cette occasion pour faire taire les voix de la discorde.
Outre ce slogan phare d’« état civil, non militaire », les manifestants ont réclamé le changement du système, l’instauration d’un état droit, l’indépendance de la justice et la liberté de la presse ainsi que la libération de tous les détenus du Hirak avec cessation de toutes poursuites judiciaires à leur encontre.