Des foules nombreuses ont manifesté aujourd’hui, à l’occasion du 44e acte du Hirak, dans de nombreuses villes du pays. A Alger, Bejaïa, Tizi-Ouzou, Oran, Annaba, Guelma, Constantine…des foules pacifiques ont battu le pavé, plus de deux heures durant, pour exprimer leur attachement au Hirak et leur détermination à maintenir leur lutte pacifique jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
« La hiwar,la chiwar errahil obligatoire ! », « Système dégage ! »,« Dawal madania machi askaria ! » « Libérez les détenus d’opinion !», « Allahou Akbar ma votinach » … à coté de chants révolutionnaires de circonstance, divers slogans hostiles au système et au dialogue ont encore retenti sous le ciel algérien, en ce premier vendredi qui inaugure l’ère du nouveau président de la république.
S’il est un mot d’ordre qui a été repris à volonté en ce 44e vendredi de mobilisation, qui connait toutefois une baisse significative, selon les onservateurs, c’est bien celui du « refus du dialogue ». La main tendue et l’appel insistant au dialogue national inclusif du président Abdelmadjid Teboune ne semblent pas intéresser, en tout cas pour le moment le Hirak.
A noter qu’à Oran, ville qui a vu le 43e acte du Hirak réprimée violemment par les force de l’ordre, la manifestation d’aujourd’hui qui s’est déroulée sans heurts, a été marquée par le partage d’un déjeuner populaire pour dire l’hospitalité et la fraternité de la ville et son rejet de toute de toute forme d’expression régionaliste, raciale ou autre. Sentiment, d’ailleurs partagé par l’ensemble des villes du pays qui se disent vaccinées contre les virus de division, de racisme, de régionalisme que certains tentent vainement de leur inoculer .