En dépit des menaces brandies par le ministère de tutelle et le désarroi grandissant des parents d’élèves, les enseignants du primaire ont mis en œuvre leur menace de boycott des compositions du premier trimestre et annoncent maintenir leur mouvement de protestation jusqu’à la prise en charge effective de leur plate-forme de revendications.
Le sit-in observé hier par les enseignants grévistes devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale à Alger, n’a apporté rien de nouveau quant à l’issue de ce conflit qui perdure depuis plusieurs semaines.
En colère devant le silence de la tutelle et les mesures de ponction mises en œuvre par les directions de l’éducation, les enseignants ont décidé de durcir le ton et ont affiché leur ferme intention de ne pas participer à toute opération liée à l’organisation des examens trimestriels jusqu’à la mise en place de véritables négociations. «On ne participera ni à la préparation des sujets des examens, ni à la surveillance ni à la correction des copies » ont-ils indiqué.
Concernant le taux suivi de ce mouvement de protestation, c’est la guerre des chiffres parmi les parties du conflit. Si pour la Coordination nationale des enseignants du primaire, le taux de suivi au niveau national dépasse les 60%, du coté de la tutelle et des parents d’élèves, ce chiffre est trop exagéré.
En tout cas quelque soit le taux du suivi enregistré, ce conflit qui se corse, commence à peser sur les nerfs aussi bien des élèves que de leurs parents.
Pour rappel, les enseignants grévistes réclament entre autres, la révision des dysfonctionnements du statut particulier, la réduction du volume horaire, l’introduction de la spécialisation dans le palier primaire et le rattachement des écoles primaires au ministère de l’Éducation au lieu des APC.