Campagne présidentielle (J+10) : Tous pour une nouvelle politique économique

Date:

Les cinq candidats ont tous promis de réformer l’économie nationale par des méthodes, certes, différentes mais qui procèdent toutes de leur engagement à prendre des «mesures d’urgence» pour asseoir un nouveau modèle économique à même de mettre fin à des décennies d’économie de rente au profit d’une économie libre, diversifiée et sociale à la fois.

A travers son programme d’urgence économique nationale, Ali Benflis propose des solutions d’urgence pour «faire face à l’effondrement économique dans le cadre d’un «nouveau modèle économique» qui consacre le principe d’une économie sociale de marché favorisant la création de richesses tout en garantissant sa répartition équitable : «Le pays s’effrite, le trésor public est vide et la gestion des affaires publiques est médiocre» a-t-il indiqué ce mardi à Ghardaïa. Pour Azzedine Mihoubi, son programme repose, quant à lui, sur une «réforme globale» conduite par des compétences nationales qui auront pour mission principale de «redresser la situation économique du pays». Il propose la création d’un super ministère de l’Economie regroupant les finances, l’industrie, de la prospective, du commerce et de l’économie numérique.

Par l’application de mesures d’urgence en faveur de la relance économique, le prétendant à la magistrature suprême «entend atteindre une croissance économique annuelle de 5%» et «rétablir les équilibres macroéconomiques à l’horizon 2021». Ces mesures s’appuient sur une politique globale de soutien aux PME avec la décentralisation de la décision économique au bénéfice des collectivités locales.

Selon Mihoubi, le rôle des ministères se «limiterait à l’élaboration des choix stratégiques de l’Etat» alors que les élus locaux et l’administration territoriale «prendraient en charge la définition, la mise en œuvre et la gestion des programmes de développement». Le candidat s’engage, par ailleurs, à soumettre l’action du gouvernement à une «évaluation semestrielle en termes de performance économique et de gouvernance». 

A son tour, Abdelkader Bengrina propose un «nouveau modèle économique» devant être «libre et social» qui sera adopté après la conclusion d’un «pacte socio-économique» issu d’ateliers de dialogue national auxquels prendront part toutes les compétences. Ce pacte sera élaboré avec l’association de l’ensemble des acteurs politiques et économiques des secteurs, public et privé, de la société civile et de l’élite nationale, lesquels «définiront les choix socio économiques du pays pour sortir de la crise économique et s’affranchir de la dépendance structurelle aux hydrocarbures» dit-il.

A court terme (2020-2021), Bengrina propose des «mesures d’urgence  et des «mécanismes minutieux» pour régler les dysfonctionnements économiques , tandis qu’à moyen terme (2020-2024), les efforts «seront axés sur la définition des orientations et des choix généraux du système socio-économique» sur la base desquels «seront lancées des réformes structurelles» reposant sur la hiérarchisation des priorités et la dynamisation des énergies matérielles et humaines.

Le programme de Bengrina ambitionne, également, de réaliser une économie concurrentielle productive et diversifiée ciblant une réduction du taux de chômage à moins de 8% et la réalisation d’une croissance d’une moyenne de 5 à 7% au cours des cinq prochaines années. Abdelmadjid Tebboune, propose, lui aussi, de mettre en place «un nouveau modèle économique» basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance, mais également une «nouvelle politique de développement hors hydrocarbures» qui repose sur la valorisation de la production nationale manufacturière agricole, industrielle et de service par l’incitation fiscale et la limitation des importations. A travers son programme électoral incluant 54 engagements pour une nouvelle République, Tebboune promet d’asseoir une «nouvelle politique d’industrialisation» orientée vers la micro, petite et moyenne industriede multiplier les start-up, de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et de «réviser totalement la politique CKD et SKD» pour garantir une intégration élevée dans ce domaine

Il s’engage, par ailleurs, à lancer de «grands projets structurants» pour la consolidation des réseaux ferroviaires et des autoroutes. Le programme de Abdelaziz Belaïd, repose sur la «restructuration des secteurs économique, commercial et financier» en fonction de la compétitivité exigée, en se basant sur les «atouts nationaux» et en donnant la chance à l’élite et à l’université algérienne. 

Il sera question également de «présenter périodiquement les bilans» des activités économiques de l’Etat pour pouvoir «évaluer son rendement en toute objectivité», et d’«éradiquer complètement l’économie rentière à l’origine de la prodigalité socio économique et l’épuisement du Trésor». Belaïd propose, entre autres, la «création d’une instance gouvernementale spéciale» à la communauté algérienne établie à l’étranger en l’intégrant, également, dans le «plan national de réforme économique et commerciale».

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Le président Tebboune reçoit le président de la Chambre des communes du Canada

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a...

Projet « Baladna » : la première phase de production débutera en 2026

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef...