Campagne présidentielle (J+9): Les candidats promettent tous de rehausser le salaire

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Même si la campagne électorale qui entame sa deuxième semaine peine à décoller et les panneaux mis en place par les APC pour l’affichage des candidats quasiment vides, les cinq candidats continuent de sillonner le pays. Deux potentiels favoris du scrutin présidentiel, Abdelmadjid Tebboune et Ali Benfis ont promis de revoir les salaires des travailleurs en ce neuvième jour de campagne. Tebboune a promis ce lundi à Oran, de «revoir les salaires» de la classe ouvrière en vue de «mettre fin à leur misère et de garantir la dignité» de toutes les catégories du peuple s’engageant, à ce propos, d’«exonérer les personnes à faible salaire des impôts». Tebboune a promis d’œuvrer au «développement du secteur de l’industrie et de relever le taux d’intégration de la production nationale en matière d’investissements étrangers», ce qui contribuera, selon lui, à «la réduction du taux de chômage». Il s’est, en outre, engagé à «protéger la femme de toutes les formes de violence», tout en «assurant ses droits économiques», à travers des mesures contenues dans son programme, citant à cet égard «l’octroi de crédits bancaires bonifiés pour la réalisation de projets dédiés à la gente féminine». Lui emboîtant le pas, Benflis a réitéré à partir d’El Bayadh son engagement d’examiner «les dossiers relatifs à l’amélioration du pouvoir d’achat et des subventions en concertation avec les différents partenaires, refusant de donner des promesses irréalistes aux Algériens». Benflis a aussi évoqué le dossier des bénéficiaires de contrats de pré-emploi (diplômés et sans diplôme), appelant ces derniers à «s’organiser pour pouvoir engager un dialogue» qui leur permettra de «sortir de la crise et de dégager des propositions» garantissant leur recrutement dans les divers secteurs, tout en encourageant de «créer des microentreprises» et de «réunir un climat favorable à l’investissement». Pour Abdelaziz Belaïd, les pratiques consacrées ces 20 dernières années, marquées par l’emprise de l’argent sur le pouvoir, la bureaucratie et l’achat des consciences, «ont retardé le développement de l’Algérie et fragilisé ses infrastructures». Il s’est engagé à s’ouvrir sur toutes les initiatives et les capacités existantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays «en vue de contribuer à l’édification d’une Algérie forte et une économie solide», promettant d’ériger l’Algérie, dans quelques années, «en véritable force économique et politique». Le candidat s’est engagé à soutenir le secteur de l’agriculture, épine dorsale de l’économie, d’autant que la réalisation de l’autosuffisance alimentaire fait partie intégrante de la souveraineté nationale : «Pour ne pas devenir esclaves des pays d’où nous importons notre nourriture, il faut doter les agriculteurs des moyens matériels et humains nécessaires, en excluant les personnes étrangères à ce secteur», a-t-il soutenu. Azzeddine Mihoubi propose une «réforme fiscale profonde», qui exonère d’impôts «tous les salaires et les pensions de retraites» inférieurs à un niveau bien défini, en plus du réaménagement d’autres impôts. La réforme promise inclut la création de nouveaux barèmes de calcul de l’Impôt sur le revenu global (IRG), en vue de l’adapter aux salaires des secteurs public et privé. Il propose notamment «l’exonération de l’IRG des revenus inférieurs à 30.000 DA/mois et la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) qui porte préjudice», estime-t-il, aux opérateurs économiques et les pousse à faire de fausses déclarations. Il propose également la révision des modes de recouvrement de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour soulager les consommateurs et la généralisation de l’IFU (Impôt forfaitaire unique) à toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions de DA. S’agissant du soutien de l’Etat, le candidat promet d’aller vers des «subventions ciblées» au lieu du système actuel des subventions généralisées, en «dotant les familles défavorisées d’une compensation pécuniaire régulière». Abdelkader Bengrina, promet, à son tour, un «relèvement progressif des salaires», en commençant par une augmentation du SNMG (Salaire national minimum garanti) sur la base d’études techniques. Il promet également de réduire l’IRG sur salaires, qui constitue, pour lui, une « punition pour le travailleur producteur». Bengrina compte, dans le même objectif, «réduire l’écart important entre les salaires» dans les différents secteurs  et entre les filières du même secteur ainsi que l’écart entre les rémunérations dans les secteurs public et privé. Il promet, aussi, d’élargir l’assiette fiscale et d’instaurer un impôt sur la fortune. Une évaluation et une révision des exonérations fiscales accordées aux opérateurs sont également inscrites au programme du candidat qui promet, par ailleurs, de lancer un débat national autour de la réforme des subventions

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