Quarante semaines depuis que le peuple algérien s’est soulevé comme un seul homme, pour annuler le cinquième mandat, changer le régime et améliorer le système gouvernance, et les manifestations continuent du plus belle. Encore un vendredi haut en couleurs et en mobilisation populaire. Pratiquement toutes les grandes villes du pays ont été, en ce 40e vendredi du Hirak, le théâtre de grandes démonstrations de rue. Que ce soit à Alger, Mascara, Jijel, Béjaia, Oran, Constantine, Blida ou encore à Tlemcen, Tizi-Ouzou, Sétif, El Oued, Chlef, Tipaza..…des foules impressionnantes ont battu le pavé de manière pacifique pour faire encore entendre leur voix.
Plusieurs mots d’ordre ont en retenti sous le ciel algérien aujourd’hui, mais les principaux slogans ont trait surtout au rejet des élections et à la libération inconditionnel des détenus du Hirak. « Non aux élections avec la bande », « Mankancht elintikhabet maa el issabat » « Ulac lvot ulac », « Libérez les détenus, libérez les otages ! » ont été repris en chœur par les manifestants.
Les cinq candidats aux élections et les hommes forts du pouvoir actuel ont été les cibles privilégiées des Hirakistes qui les considèrent comme des obstacles pour une solution négociée qui devrait se traduire par un processus démocratique transitionnel.
Cette 40e mobilisation populaire, selon les échos relayés sur les réseaux sociaux est plus dense que les vendredis précédents. Ceci s’explique, selon certains internautes, par le fait du rouleau compresseur électoral imposé par le pouvoir qui grignote depuis le 1ernovembre passé sur les espaces du Hirak.
Si aucun incident ni heurts avec les forces de l’ordre n’a été signalé, lors de ces manifestations, la police a tout de même arrêté cinq manifestants à Sétif pour port de l’emblème amazgih, et deux militants du RAJ à Alger.