Le syndicat des magistrats exige le départ du ministre de la justice

Date:

Les revendications du syndicat des magistrats sont montées d’un cran ce lundi. Dans un communiqué rendu public, le syndicat des magistrats annonce la rupture de «tous les canaux de discussions et de médiation et de dialogue» avec la chancellerie en réaction avec ce qu’il a qualifié des «graves dépassements» survenus à la Cour d’Oran «après la réquisition de la force publique pour évacuer les magistrats, faisant des blessés parmi ces derniers, et qui accentuent le pourrissement» .

Le SNM«dégage toute responsabilité» quant aux «réactions de colère» que pourraient exprimer certains de ses membres et «se réserve le droit de prendre toutes les mesures légales qu’il estime nécessaire contre les responsables de ces actes».

S’adressant à l’opinion publique, le SNM l’informe qu’il a «pris la décision de rompre toutes les initiatives de médiation et de dialogue» ayant pour but la résolution de la crise et affirme qu’il «ne les reprendra qu’après le départ du ministre de la Justice».

Des magistrats ont organisé ce lundi dès midi, un rassemblement pour protester, notamment contre l’usage de la force publique pour les obliger à se plier à la décision du ministère de la Justice relative à la mutation d’un grand nombre de magistrats.

Ce sit-in marque une nouvelle escalade dans le conflit entre le ministre de la Justice et le syndicat des magistrats. Ce mouvement de protestation s’est tenu au moment où des nouveaux magistrats sont installés, sous haute surveillance policière dans leurs poste, suite au moment qui est à l’origine de la discorde.

En dépit de la situation tendue qui prévaut dans le secteur de la justice, et traduite notamment par un durcissement du bras de fer entre le Syndicat qui entame sa deuxième semaine de grève, l’installation des nouveaux magistrats se poursuivait, lundi, au niveau des différentes cours de justice.

Dans ce contexte, Le Procureur général de la Cour d’Alger, Sid-Ahmed Merrad a procédé à l’installation de la nouvelle présidente du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, Dounia Guellati, et du Procureur de la République du même tribunal, Kara Chaker.

Trois autres tribunaux, ceux de Bir-Mourad-Raïs, d’Hussein-Dey et de Chéraga, ont également vu, dans la matinée de ce lundi l’installation de nouveaux procureurs. L’occasion pour Sid Ahmed Merrad d’appeler ses pairs frondeurs à l’apaisement en s’en tenant à l’esprit et la lettre de la loi. Les juges sont entrés en grève depuis le 27 octobre dernier.

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related