Commémoration des événements du 5 octobre 88 : une centaine de manifestants arrêtés

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En prévision de la célébration de la journée du 5 octobre 88 et de la marche prévue ce samedi à la place des martyres à Alger, celle-ci a été empêché par la police et une centaine de personnes ont été embarquées par des policiers en civil, rapporte le CNLD. Des avocats (Aouicha Bakhti), des journalistes (Khaled Drareni) des parents de détenus (Arezki Challal et Omar Abed) et d’autres membres du CNLD et des représentants de la confédération des commerçants sont actuellement dans des commissariats d’Alger, précise le CNLD.

Il est à noter que l’objectif cette marche était d’exiger la libération de tous les détenus du hirak et commémorer le 31eme anniversaire des événements sanglants du 5 octobre 1988. Parmi les personnes interpellées, il y avait des personnalités politiques et des journalistes. Certains manifestants et journalistes ont été relâchés peu après leur arrestation. A Bouira les avocates et les avocats de la wilaya de Bouira ont organisé une marche pour commémorer les événements du 5 octobre 1988 et pour soutenir le hirak. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au système tels que «Libérer les détenus d’opinions», «ras-le-bol du régime des clans», ont-ils, entre autres, répété.

Une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la démocratie a été observée par les manifestants. Des avocats participant à la manifestation ont brandi le portrait de l’élue APW de Tizi-Ouzou, Samira Messousi, détenue à la prison d’El Harrach. Les avocats ont été unanimes à demander la libération de tous les détenus d’opinion, notamment ceux originaires de la wilaya de Bouira qui compte au moins 6 détenus. Le FFS a rendu public un communiqué pour attirer l’attention du pouvoir sur les risques de complication de la crise du fait de son choix de la «politique répressive». «Le recours à la brutalité, à la répression et à la politique du fait accompli rendra le dénouement plus compliqué», soutient le parti qui met en avant «l’importance du dialogue global et inclusif comme moyen civilisé, transparent et démocratique» pour une issue «salutaire» à la crise politique actuelle.

Le FFS revient sur les événements du 5 octobre 1988 pour dire qu’ils constituent une «insurrection populaire» qui avait déstabilisé l’ancien système en imposant au forceps un pluralisme politique et médiatique. Puis de constater, que plus de 30 ans après, le peuple algérien et le pays se retrouvent «otages» d’une crise multiforme qui «met en péril leurs existences et leurs souverainetésAprès tant de sacrifices, après tant d’efforts consentis par des générations entières de militants patriotes de l’automne de 1963, du printemps berbère de 1980, du 5 octobre 1988, du printemps noir de 2001 puis de ceux qui continuent à battre le pavé depuis plus de 7 mois maintenant, la situation politique, économique, sociale et culturelle vacille entre la fébrilité et la gravité», observe-t-il. «Le rappel de ces épisodes révolutionnaires qui sont pour la plupart tragiques et pénibles, est primordial pour dissuader ceux qui seraient tentés ou inspirés par la cruauté et la brutalité de ceux qui durant des décennies, ont affronté le peuple algérien par le fer et la poudre», souligne encore le FFS qui profite pour «rendre un hommage à ceux qui luttent pour l’instauration de la deuxième république».

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