FFS: «La situation actuelle est similaire à celle de 1963»

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Le coordinateur de l’Instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, a prononcé vendredi dernier un discours à Tizi-Ouzou, la ville à partir de laquelle feu Hocine Ait Ahmed, avait lu la proclamation de la fondation du FFS.

Le premier responsable du FFS a tracé les différentes étapes ainsi que les circonstances de de la création du FFS jusqu’à aujourd’hui. Ce dernier d’abord regretté l’absence à cette fête du moudjahid Si Lakhdar Bourgaa membre fondateur du FFS et commandant de la wilaya IV historique, incarcéré à la prison d’El Harrach et exigé «sa libération immédiate et la libération de tous les détenus politiques et d’opinion», comme il a dénoncé «la criminalisation et la judiciarisation de l’action politique».

Selon Laskri le peuple algérien «a réalisé le consensus pour un changement radical du système. Ce qui a permis de paralysé la façade civile du pouvoir et à mettre au-devant le commandement militaire, c’est-à-dire le pouvoir réel depuis l’indépendance» dit-il. Pour lui, la révolution populaire et pacifique «a révélé au monde entier la nature du régime algérien, comme elle a situé les véritables enjeux de la crise : libération du peuple par le droit à l’autodétermination et l’exercice libre de la souveraineté du peuple».

 Comparant la révolution actuelle à celle de 1963, l’orateur a indiqué que le peuple algérien «vit une situation similaire à celle qui a précédé la fondation de notre parti, il y a de cela 56 ans. Le système a conduit le pays après plus d’un demi-siècle d’indépendance à une situation désastreuse en termes de gouvernance et de développement aussi bien humain, social et économique. Un système bâti depuis 1962 par le recours aux coups de forces, fraudes électorales, la violence, l’injustice, le déni du droit, l’absence de liberté, la corruption, la répression et l’autoritarisme tout à l’opposé d’un système démocratique» a-t-il tenu à préciser. Plus loin, il ajoutera que le pouvoir réel «a mis l’Algérie dans une véritable impasse politique par son entêtement à défendre un ordre constitutionnel dépassé et la concentration de tous les pouvoirs par le vice-ministre de la défense qui assume et exerce le pouvoir réel en violation des lois». Aussi il n’a pas manqué de jeter la responsabilité de cette impasse sur le dos de ce même pouvoir «pour avoir rejeté systématiquement» toute issue politique et démocratique à la crise et empêchant toute alternative crédible :  «Leur responsabilité est engagée par l’obstination à organiser par un coup de force au pas de charge une élection présidentielle tout en rejetant toute transition démocratique afin de pérenniser le système» dit-il encore.

Selon Laskri, le FFS «rejette tous les simulacres du dialogue dans le fond comme dans la forme, car ils visent à faire perdurer le système d’écrié par l’immense majorité du peuple algérien et s’inscrivent dans l’agenda (ou feuille de route) du régime». 

D’après lui, le dialogue auquel le FFS appelle, «doit être inclusif impliquant la participation de tous les acteurs politiques et la société civile, sans exclusive Ce sont ces participants qui, en toute indépendance, définiront la feuille de route, et conviendrons des voies et moyens de réaliser une transition démocratique comme le FFS la préconisé dans sa proposition, en échos de revendications du mouvement citoyen par sa révolution pacifique, aucun dialogue ne pourra s’engager véritablement, ni aboutir s’il ne fixe pas comme objectif le changement radical du système avec l’élection d’une assemblée nationale constituante et l’instauration de la 2eme république». A la fin le président de l’instance présidentielle du FFS a appelé à la signature d’un «pacte» pour une «véritable transition démocratique».

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