blocage des projets automobile d’Achaïbou : le dossier « en examen » au ministère de l’Industrie

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L’affaire dite de KIA revient à la surface à la suite de la plainte déposée par un chef d’entreprise, Abderrahmane Achaïbou, le propriétaire légitime affirmant «avoir été arbitrairement dépossédé, au profit de tiers», de la concession de marques automobiles qu’il représentait depuis plus de quinze années. Questionnée, l’actuelle ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt, assure que tous les dossiers de cette affaire portés à sa connaissance, seront examinés, «y compris celle de KIA». 

Pour rappel l’industriel Achaibou, s’est vu dépouillé de marques automobiles qu’il représentait depuis plus de quinze années. Achaïbou raconte que, depuis 2016, «il n’a cessé d’en appeler aux interventions du ministère de l’Industrie, au Premier-ministère et jusqu’à la présidence de la République de l’époque pour recouvrer ses droits, en vain». Selon lui, les marques Ford, Suzuki et Isuzu et KIA, dont il affirme qu’il était le représentant officiel en Algérie, «lui avaient été illégalement saisies pour être attribuées, les deux premières, à l’industriel Mahieddine Tahkout, la troisième, à l’homme d’affaire Ahmed Maazouz et la quatrième à Hassan Arbaoui», tous placés en détention provisoire depuis. 

En 2016, alors qu’il préparait, dit-il, le lancement d’une usine de montage de véhicules de marque KIA, le ministre de l’Industrie de l’époque, Abdesselam Bouchouareb, aurait, selon lui, «obligé» les dirigeants de cette firme à lui préférer les frères Arbaoui, propriétaires de Global groupe. Le propriétaire de la marque Hacene Arbaoui est aujourd’hui incarcère la prison d’El Harrach au même titre que dix-sept (17) individus impliqués dans des faits à caractère pénal à la suite de l’enquête préliminaire diligentée par la section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Alger, sur instructions du procureur de la République près le tribunal de Sidi M’Hamed. Après avoir été entendues sur les faits qui leur sont imputés, «une enquête judiciaire a été ouverte à l’encontre de 14 personnes physiques» pour des crimes liés aux «blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption» et «bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’Etat durant l’établissement de contrats et de marchés» et «dilapidation des deniers publics».  

Ces crimes portent également sur «la participation à la dilapidation et à l’utilisation de fonds de banque», «abus de fonction intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges à autrui», et «exercice d’une activité professionnelle par un agent public dans une entreprise qu’il est chargé de contrôler et conclusion de marchés avec la même entreprise dans un délai inférieur à deux (2) ans», ajoute le communiqué. Les personnes poursuivies pénalement sont l’homme d’affaires Hacène Arbaoui et deux de ses frères, cinq (5) fonctionnaires relevant du ministère de l’Industrie et des Mines, le DG de la Banque nationale d’Algérie (BNA), deux anciens directeurs de deux entreprises publiques, un chef de département au sein d’une entreprise publique et le président actuel d’une APC ainsi qu’un commerçant. 

Deux (2) personnes morales ont été également accusées, à savoir deux entreprises commerciales en rapport avec l’activité du principal mis en cause, ajoute le communiqué du tribunal de Sidi M’Hamed. Le juge d’instruction, après avoir entendu les prévenus lors de la première comparution, a décidé de placer sept (7) personnes en détention provisoire. Il s’agit de l’homme d’affaires Hacène Arbaoui, de deux cadres actuels relevant du ministère de l’Industrie et des Mines, de deux fonctionnaires du même ministère, de l’actuel directeur général de la BNA, et d’un ex-directeur d’une entreprise économique publique. Le juge d’instruction a placé trois (3) personnes sous contrôle judiciaire.

Il s’agit de l’ex-directeur général de la promotion de l’investissement au ministère de l’Industrie et des Mines ainsi que les deux frères de l’accusé principal et remis quatre (4) autres en liberté. Concernant les personnes restantes et compte tenu de leurs fonctions à la date des faits, il a été décidé de transmettre le volet de leur dossier au procureur général près la cour d’Alger «pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre». Il s’agit de l’ex-Premier-ministre, Ahmed Ouyahia et deux anciens ministres de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi. Ces deux derniers sont actuellement en prison pour d’autres délits encore plus graves.

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