«Nous avons senti chez Bensalah le désir de voir le gouvernement Bedoui partir»

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Le coordinateur du panel Karim Younes a fait part ce dimanche d’une révélation étonnante au sujet du gouvernement Bedoui lors de sa rencontre le même jour avec le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah : «nous avons senti chez le président ce désir de voir le gouvernement Bedoui partir» a-t-il indiqué à l’issue de cette rencontre.

Il a dans le même temps réitéré cette demande auprès du chef de l’Etat a-t-il ajouté, «car celle-ci est au cœur des revendications de toutes parties rencontrées lors du dialogue national», a-t-il encore précisé.

Karim Younes a aussi indiqué que le chef de l’Etat «est d’accord pour toutes les propositions formulées» dans le rapport final qu’il a transmis ce dimanche au chef de l’Etat.

Bensalah a appelé le coordonnateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), Karim Younes à «poursuivre ses efforts et à mener les consultations nécessaires pour former et installer une autorité indépendante chargée des élections», indique un communiqué de la Présidence de la République : «Suite aux échanges de vues sur la manière de concrétiser les propositions contenues dans le rapport de l’INDM concernant la création d’une autorité nationale indépendante chargée des élections, le chef de l’Etat, M. Abdelkader Bensalah a appelé M. Karim Younes à poursuivre ses efforts et à mener les consultations nécessaires pour former et installer cette autorité indépendante», précise le même communiqué.

Le rapport final, selon des fuites s’articule autour de deux grandes revendications, à savoir le départ du gouvernement Bedoui, comme gage de bonne volonté et de transparence, ainsi que la révision partielle de la loi électorale.

Le Chef de l’Etat Abdelkader Bensalah a, selon la télévision publique, invité l’Instance à «poursuivre ses efforts» de dialogue pour l’installation d’une autorité indépendante d’organisation des élections.

Il estime que «les vues convergent» pour que l’élection présidentielle soit organisée dans les plus brefs délais.

Pour le Chef de l’Etat, les propositions émises par l’Instance de médiation et de dialogue, à l’issue de rounds de consultations, «constituent une garantie suffisante pour des élections libres et transparentes».

Karim Younès a fait pour sa part plusieurs propositions relatives au code électoral.

Parmi les points les plus importants, la suppression de la possibilité de recueillir 600 signatures d’élus pour se présenter aux élections présidentielles et s’en tenir uniquement aux signatures d’électeurs qui doivent atteindre les 60 000 dans au moins 25 wilayas.

L’ancien président de l’APN a aussi proposé d’intégrer au dossier de candidature le diplôme universitaire.

Au total, le panel propose la modification de 80 articles du code électoral dans l’objectif d’aller rapidement à des élections présidentielles.

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