29e vendredi de contestation: Regain de mobilisation et de détermination

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Pour le 29e vendredi consécutif, les rues de plusieurs villes du pays sont envahies par des Algériennes et des Algériens sortis en masse aujourd’hui pour réitérer leur attachement indéfectible à leurs principales revendications : libération immédiate des détenus d’opinion, changement radical du système et instauration d’une nouvelle république.

A Alger, malgré l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé en cette occasion et les diverses dispositions de blocage et d’intimidation mises en place par la police et la gendarmerie nationale, les marcheurs ont réussi comme à l’accoutumée, de façon pacifique, leur manifestation hebdomadaire avec un regain de mobilisation et de détermination.

« Pour un état civil, non à l’état militaire », « Pas d’élections avec el Issaba », « Samidoune samidoune, Houkm el âskar rafidhoun ! », « Les élections à la poubelle, el Djazaïr tourid el istiqlal», « Y en a marre des généraux !»…ont scandé en boucle les manifestants en brocardant au passage tous les représentants du pouvoir.

Même spectacle et mêmes mots d’ordre dans les autres villes du pays , que ce soit à Sétif, El Tarf, Tlemcen, Oran, Tiaret, Constantine, Bejaïa, Tizi-Ouzou , Bouira… des milliers de manifestants ont été au rendez-vous de ce 29e vendredi du Hirak pour hâter la naissance de la nouvelle république et marquer leurs distances face à l’agenda que veut imposer le pouvoir actuel consistant en la tenue d’élections présidentielles avant la fin de cette année.

Si Pour le pouvoir et l’instance du dialogue, le dénouement de la crise passe par la mise en place en urgence d’un processus électoral qui donnera au pays toutes ses instances élues, les « Hirakistes » ne l’entendent pas de cette oreille et font table rase de toute proposition qui n’émane pas de leur mouvement.

La seule feuille de route qui tient la route pour eux, c’est celle brandie chaque vendredi par les marcheurs à travers tout le pays : départ des représentants et des symboles du système, solution consensuelle à la crise à travers un dialogue sérieux et mise en place d’une période de transition démocratique et surtout pas d’élections précipitées.

L’emprisonnement des porteurs de drapeaux amazighs, les pressions sur des animateurs de pages facebook, l’interdiction de la convention des partis de l’alternative démocratiques (PAD) et de l’université populaire du RAJ et autres empiétements aux droits humains… sont autant de preuves pour le Hirak que le pouvoir n’est pas prêt de lâcher du lest et qu’il est toujours tenté de gérer le pays avec une main de fer.

S’en tenant au caractère pacifique de leur mouvement, et ignorant les appels haineux de certaines chapelles tapies à l’étranger qui veulent voir l’Algérie se « syrianiser », les manifestants, déjouant toutes les tentatives de pervertissement de leur Hirak, continuent à maintenir contre vents et marées leur mobilisation pour que naisse l’Algérie de leur rêve.

La bipolarisation en cours qui fait perdurer cette crise ne peut trouver des points de convergence solides que par un dialogue sérieux, inclusif et transparent qui met l’intérêt de l’Algérie et de son peuple au dessus de toute autre considération.

« Après avoir été entre les mains de  cabinets noirs  et autres forces « antinationales » selon le qualificatif utilisé par Mouloud Hamrouche, la souveraineté nationale doit être remise sans tarder au peuple algérien. » tel est la leçon qu’on peut tirer ce 29e acte de mobilisation qui annonce d’autres mobilisations encore plus fortes qui vont certainement connaitre leur apogée le 1e novembre prochain qui tombera un vendredi, jour du Hirak.

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