28e vendredi de mobilisation : Le mouvement populaire maintient le cap

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Pour le 28e vendredi consécutif, les Algériennes et les Algériens sont sortis encore aujourd’hui par milliers à travers plusieurs villes du pays pour porter leur ultime estocade estivale au système finissant qui tente de rebondir à travers diverses tentatives et diversions, toutes rejetées et déjouées par le Hirak.

Que ce soit à Alger, le cœur battant de la contestation, ou Bejaïa, Bouïra, Ouargla, Guelma, Tlemcen, Tizi-Ouzou… les manifestants déterminés à maintenir le cap de la contestation jusqu’à l’éradication du système, crient à qui veut les entendre que l’Algérie ne sera jamais un état militaire et policier mais un état civil ou prime le droit et la démocratie.

« Daoula madania machi askaria », « Marhala intiqalia, siyada chaâbia » « Rahou djaye, rahou djaye el assyane elmadani », « Djazaïr amana, khdaâtouha ya lkhawana » « Ulac smah ulac », «  Ulac lvot ulac » « Les généraux à la poubelle », « Karim Younès à la poubelle » … ont scandé à gorges déployés les manifestants ce matin à Alger où des interpellations ont été signalées.

Ces slogans ajoutés à d’autres qui s’en prennent violemment aux symboles du système et au panel du dialogue dirigé par Karim Younes, font l’unanimité au niveau national, auprès des Hirakistes qui veulent en faire le véritable socle du consensus national.

Pour les manifestants le « contrat social » qui se dessine, à travers diverses initiatives ne peut se suffire d’une élection présidentielle qui pourrait au final se traduire, par le maintien et la continuité de l’ancien système.

Pour éviter tout retour de l’ancien système, ils exigent une période de transition qui devrait être précédée par des mesures d’apaisement.

La libération des détenus d’opinion qui croupissent à la prison d’El Harrach, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), dans des conditions de détention déplorables, est l’une de ses mesures qui pourrait installer un climat de confiance qui manque maintenant cruellement.

Pour les manifestants, le maintien en détention des détenus d’opinion est un indice révélateur de l’absence de réelle volonté chez le pouvoir à consolider le dialogue national et à hâter la sortie de crise.

« Alors qu’on célèbre aujourd’hui, la journée mondiale du drapeau amzigh, comment voulez-vous qu’on croit un pouvoir qui met et maintient en prison dans de mauvaises conditions, des manifestants dont le seul tort est d’avoir brandi le drapeau transnational amazigh » soutient dans ce cadre, l’un des « hirakistes » inconditionnel.

Au vu du regain de mobilisation constaté dans certaines villes du pays en cet été finissant, la rentrée sociale s’annonce chaude et elle sera déterminante pour l’avenir du pays.

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