Les investisseurs du pourrissement qui guettent l’Algérie

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Les tiraillements et les démissions observées, ces jours-ci, au sein de  l’Instance nationale de dialogue et de la médiation, ne semblent pas  impacter grandement sur son calendrier de travail.

Le panel présidé par Karim Younès, en dépit de son rejet  par de nombreuses  formations politiques et personnalités nationales et des critiques acerbes dont il fait objet de la part des « hirakistes »,  continue vaille que vaille ses rencontres, ses consultations et ses débats avec les  acteurs associatifs et des représentants de la société civile.

Comme solution à l’impasse politique qui paralyse  le pays depuis six mois, un consensus semble s’établir entre les dialoguistes  sur l’urgence de l’organisation d’une élection présidentielle.

Par son caractère inclusif, ce dialogue qui veut, ces derniers jours, ratisser large, peut même concerner, dans les prochains jours, les partis de l’ex-alliance présidentielle : FLN, RND, TAJ, MPA.

De coté le Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-major de l’ANP,  dans une allocution donnée ,lors du deuxième jour de sa visite en 2e  Région Militaire, tout en mettant garde ceux  qui œuvrent à saborder par tous les moyens le travail de l’instance nationale de la médiation et du dialogue, réitère  la nécessité d’aller vers des élections présidentielles dans  les semaines à venir et appelle à « accélérer le processus d’installation de l’instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections présidentielles ».

Ainsi, autant pour le Chef de l’Etat, le  MDN, le gouvernement et le panel du dialogue, la solution la plus indiquée et la moins couteuse pour sortir de la crise, c’est la tenue  en urgence d’une élection présidentielle qui sera suivie par d’autres mesures  pour mettre en œuvre toutes les revendications soulevées par le Hirak. Solution que réfute évidemment une bonne partie de la classe politique et de nombreux  acteurs de la société civile qui voient  en cette élection présidentielle un moyen de recycler l’ancien système et  de lui remettre les commandes du pays .

Pour ces opposants qui se regroupent, notamment,  autour des partis de la mouvance démocratique (FFS, RCD, PT, PST….) des syndicats autonomes  et des organisations des droits de l’homme, la sortie de crise ne peut avoir lieu sans une période de transition qui sera conduite par des personnalités nationales consensuelles, avec comme  objectifs l’établissement  des bases de la nouvelle république telle que revendiquée par le peuple.

Ces deux feuilles de route qui affichent, en tout cas, comme objectifs avoués, l’instauration d’un état de droit et la remise au peuple de la souveraineté nationale s’entrechoquent présentement et semblent pour le moins, incomptables.

Au-delà  des intentions des uns et des autres, ces deux points de vue entretenus et défendus férocement par leurs promoteurs respectifs paraissent pour le moment  comme deux lignes parallèles qui ne se rencontrent pas.

Et pourtant une solution doit être impérativement trouvée pour un retour rapide à la normale. Si le dialogue actuel est rejeté, il faut quand-même que la classe politique en lance un qui fasse l’unanimité.

Il y va de l’avenir du pays. Car les investisseurs du pourrissement, d’ici et d’ailleurs, quoiqu’on dise, travaillent  d’arrache-pied, pour provoquer la discorde entre les Algériens et faciliter sur le tard l’effondrement du pays.

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