Le procureur de la cour d’Annaba vient de requérir ce lundi dix (10) ans de prison ferme et un (1) million de DA d’amendes à l’encontre du jeune manifestant, Fetissi Nadir, reconnu «coupable» d’avoir brandi le drapeau amazigh lors de la marche populaire le 5 juillet dernier.
En attendant le verdict du juge attendu pour ce après midi, ce réquisitoire est absolument inédit pour un délit somme toute mineur qui plus est ne fait pas l’unanimité du fait que le statut national et officiel est reconnu à la langue tamazight.
La semaine dernière, deux autres détenus pour le même motif (port du drapeau amazigh) ont été libérés après avoir que le procureur du tribunal de Chlef ait requis une condamnation à la prison ferme dans un premier temps.
L’avocat Fatma Zohra Benbrahem qui a rejoint officiellement le panel de personnalités chargé de mener le dialogue national, a signé dimanche son entrée, en estimant que les manifestants détenu pour avoir brandi le drapeau amazigh ont «porté atteinte à l’unité nationale» et sont coupable de «vols, agressions et harcèlements» allant ainsi à contre sens de la mission et des principes du panel.
Une trentaine de manifestants croupissent depuis plus d’un mois à la prison d’El-Harrach à côté des membres de la «bande» contre lesquels ils sont sortis manifester.