23e vendredi : La contestation poursuit son cours sur fond de signes d’apaisement

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Pour le 23e vendredi consécutif, la contestation pour  l’instauration d’un véritable état de droit et le départ définitif du système poursuit pacifiquement son cours. Ni les vacances d’été ni la canicule ne semblent entamer de la détermination des Algériennes et des Algériens  à mener jusqu’au bout leur révolution du sourire.

A l’omniprésent mot d’ordre « Système dégage »  répercuté depuis le 22 février passé,  est venu se greffer, ces derniers temps, deux autres cris de ralliement qui résonnent, actuellement, aux quatre coins du pays : «  Pour un état civil et non militaire ! » « Libérez les détenus d’opinion ».

Dans plusieurs villes du pays,  c’est le même rituel de mobilisation populaire. Pacifiquement et sourire chevillé aux lèvres, des milliers de manifestants  de tout âge, se sont encore mobilisés aujourd’hui, pour dire non à l’étouffement et au « hold-up » de leur révolution.

A Alger, où les manifestants ont commencé à  affluer vers les places publiques dès les premières heures du matin,  le dispositif  policier mis en place a mis un bémol à son activité répressive. Signe que l’on s’achemine tout droit dans la voie de l’apaisement.

Mais, il reste que pour les Hirakistes rien n’est encore gagné.   Si pour eux, le soulèvement du 22  février a bel et bien arraché des acquis indéniables, Il reste cependant qu’en matière de perspectives de transition démocratique, c’est le flou total. Et justement,  les Hirakistes ne veulent pas se laisser berner sur ce terrain où l’essentiel de l’avenir du pays  se joue.

Pour de nombreux citoyens, rien qu’à voir la décision intempestive prise par Bouzid Tayeb, ministre de l’enseignement supérieur, concernant l’usage de l’anglais  dans les universités, l’on se rend compte que le bricolage a encore de beaux jours dans les centres décisionnels.

La répression des manifestants pacifiques, les arrestations arbitraires, la lutte contre la corruption qui n’a renfloué le trésor public d’aucun sou vaillant,  sont autant de maladresses qui rendent les agendas politiques proposés jusque-là par le pouvoir, inopérants.

Le dialogue en cours sera-t-il opérant ? Le panel des six personnalités nationales (Karim Younès, Fatiha Benabou, Smaïl Lalmas, Azzedine Benaïssa, Lazhari Bouzid et Abdelouahab Bendjelloul ) chargé de mener et d’encadrer  ce  dialogue national  réussira-il, cette fois-ci, dans son épineuse mission ?

Les mesures d’apaisement exigées par ce panel avant d’entamer le dialogue, à savoir, la libération de tous les détenus du hirak, la levée des pressions sur les médias, le libre exercice du droit de manifester peuvent-elles influer sur l’évolution de la contestation ?

Autant d’interrogations qui restent pour le moment en suspens et qui ne seront levées que dans les deux prochaines semaines, une fois  que les intentions réelles de toutes les parties engagées dans ce dialogue connues et rendues publiques. Pour l’heure, une chose est sure, le climat politique général est entièrement dans les limbes.

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