L’interpellation arbitraire et brutale de deux manifestants, mardi passé, à la fin de la marche des étudiants n’a pas manqué de faire réagir des organisations syndicales et autres de la wilaya qui ont tenu à dénoncer et à condamner fermement ce qu’ils considèrent comme des assauts punitifs et des atteintes intolérables aux droits humains.
« Nous tenons à dénoncer sans ambages cette interpellation injustifiée et condamnons fermement l’attitude brutale du policier en civil à l’égard d’un des deux manifestants » fait savoir le Café littéraire de Bejaia dans sa déclaration. Le CLB qui est soumis constamment aux pressions administratives rappelle, à l’occasion, l’urgence de la mise sur pied d’un comité permanent défense de manifestants et militants victimes de harcèlements policiers ou judiciaires.
« La LADDH condamne l’usage de la force pour mater les citoyens et citoyennes et détourner le mouvement de son caractère pacifique » signifie, pour sa part, la LADDH de Bejaïa dans sa déclaration-dénonciation. La ligue qui œuvre depuis quelques temps à la mise en place d’un cadre de lutte officiel contre les arrestations arbitraires et injustifiées, appelle l’ensemble des militants associatifs, politiques, étudiants, syndicalistes journalistes, avocats à honorer de leur présence la réunion qui est prévue, dans ce sens, le samedi 22 juin 2019 au siège du CDDH.
« L’interpellation musclée d’un travailleur ATS qui était accompagné de sa fille est inadmissible et intolérable d’autant que la marche s’est déroulée dans un calme olympien. Nous dénonçons vivement cette atteinte aux droits fondamentaux des libertés d’expression et individuelles, et nous condamnons le traumatisme moral subit par la petite fille de notre collègue » déclare de son coté, la section locale CNES de l’université de Bejaïa.
La section SNAPAP de l’université de Bejaïa, tout en apportant son soutien aux manifestants interpellés, s’est insurgé elle aussi dans un communiqué, contre toute forme d’intimidations contre les manifestants et contre toute atteinte à la liberté d’expression. Toutes ces marques de solidarité et de soutien, ont soulagé et réjoui, comme on peut le deviner, les deux manifestants interpellés Idir Mehdaoui et Fatah Razik Ferroudj.
Ce qui a ajouté de la violence de cette action, c’est la présence de la petite fille de Mehdaoui Idir , âgée de 10 ans qui a été traumatisée par la scène. Joint par téléphone pour connaitre les raisons de cette interpellation Idir Mehdaoui nous a informé qu’elle en rapport avec le drapeau Amazigh qu’il brandi lors de cette manifestation