La Cour suprême a décidé ce mercredi de rouvrir le dossier judiciaire de l’autoroute Est-Ouest. L’enquête concernant cette affaire a débuté en 2008. Sept ans plus tard, autrement dit en 2015, le dossier a été transféré à la justice. Cette dernière a tranché en prononçant des peines de 7 à 10 ans à l’égard des principaux suspects.
A la mi-avril, le chef d’Etat-major Ahmed Gaïd Salah, avait pressé la justice de rouvrir les dossiers des biens de collectivité et à accélérer la cadence lors d’un discours prononcé depuis Ouargla. Depuis, plusieurs grands patrons ont été placés en détention provisoire.
Ils sont soupçonnés d’avoir obtenu d’indus avantages. L’ancien ministre des Travaux publics est poursuivi dans le dossier de l’autoroute Est-Ouest. Pour rappel, la justice a demandé à la commission des Affaires juridiques du Conseil de la Nation de lever l’immunité parlementaire de Amar Ghoul, actuellement sénateur issus du tiers présidentiel.
L’affaire portait sur des faits de corruption et octroi de commissions dans la passation de marchés publics pour la réalisation du projet autoroutier Est-Ouest, sur 1216 km. Initialement, le projet de l’autoroute est-ouest avait bénéficié d’une enveloppe globale de six (6) milliards de dollars environ.
De réévaluations en réévaluations, avec d’importants retards dans la livraison des sections du projet, l’enveloppe financière avait atteint les 11 milliards de dollars en 2011-2012. Des peines de prison ferme allant de 10 ans à l’acquittement avaient été prononcées contre 22 personnes morales et physiques dont des sociétés étrangères impliquées dans l’affaire par le tribunal criminel d’Alger.
Selon des observateurs, le dossier de l’autoroute Est-Ouest a été déjà jugé en 2015 par le tribunal de Blida qui a condamné les seconds couteaux pour mieux protéger les vrais acteurs du scandale dont Amar Ghoul, en sa qualité de ministre des Travaux publics.
