« Le congrès annoncé de l’UGTA se tiendra ce vendredi et Abdelamadjid Sidi-Saïd quittera officiellement ses fonctions à la tête de la centrale ». c’est ce que nous révèle une source proche de la Maison du peuple. Le passage du relais qui aura lieu lors d’un congrès, gardé presque secret du 21 au 23 juin, se fera, en toute évidence, en fonction des choix de Sidi-Saïd.
Et, selon toute vraisemblance, c’est Amar, Takjout, l’actuel secrétaire général de l’union de la wilaya d’Alger qui sera élu comme son successeur.
Sidi-Saïd tient, en dépit d’une forte contestation de la base, à réussir son départ en laissant un de ses fidèles lieutenants à la tête de la maison.
La base très remontée contre lui ne lui pardonnera jamais d’avoir fait de leur centrale syndicale un appendice du pouvoir et un instrument au service des oligarques.
Les milliers de travailleurs qui le raillent et le vilipendent à tout bout de champ, s’opposeront certainement aux résolutions de ce congrès préparé, faut-il le signaler, en catimini.
Il faut noter que plusieurs syndicalistes issus de la nouvelle génération tenteront de s’opposer au choix machiavélique de Sidi Said qui tente ainsi de garder la main sur la centrale syndicale à travers l’un de ses fidèles hommes qu’il a protégé durant des années en dépit d’une contestation interne qu’il a réussi à étouffer dans l’œuf à chaque fois.
Ces jeunes syndicalistes, marginalisés à l’intérieur de l’UGTA, reprochaient notamment à Sidi Saïd, les ingérences de certains partis politiques, à l’image du FLN, le RND et le parti des travailleurs (PT).
Pour rappel, Sidi-Saïd a accédé au poste du patron de la Centrale en 1997 après l’assassinat Abdelhak Benhamouda . Depuis cette date, de reniements en soumission au pouvoir en place, il a su survivre à toutes les bourrasques qui l’ont fortement secoué. Une chose est sur, aucun travailleur ne regrettera son départ qui a trop tardé.