Une vaste enquête a été déclenchée il y a quelques mois: La presse nationale sous la loupe de la justice

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La justice s’intéresse depuis peu à la situation de la presse nationale tous segments confondus (presse écrite, presse électronique et l’audiovisuel). Une vaste enquête a été déclenchée pour débusquer les «intrus» pour «mettre de l’ordre» dans ce secteur livré à lui-même depuis des décennies,  avons-nous appris de source sûre.

Elle va toucher tout ce qui a trait à ce secteur : octroi d’agréments de complaisance, manne publicitaire gonflée, tirages douteux, mauvais usage de ressources financières tirées de la publicité, enrichissements, chantages, emplois fictifs, proximité avec certains pays, fuite des capitaux et enfin dérive éditoriale, telles sont les grands chapitres de cette enquête d’envergure entamée il y a quelques mois.

Les enquêteurs se sont appuyés sur la base d’un état des lieux fait par le département de la Communication : «Tout est passé au crible par des équipes spécialisées. Divers départements ministériels ont été sollicités pour collaborer à cette enquête» nous a-t-on indiqué de source sûre.

 «Des convocations seront envoyés à certains éditeurs» ajoute cette source qui ne précise toutefois pas les noms de ces personnes soupçonnées. Les enquêteurs se sont aussi intéressés à l’affaire Khalifa ou un nombre important de patrons de journaux ainsi que des journalistes ont bénéficié d’avantages et autres cadeaux de la part du milliardaire aujourd’hui en prison à El Harrach.

Le secteur audiovisuel n’est pas du reste. Deux grandes chaines privées sont dans le collimateur de la justice. Elles sont soupçonnées de travailler de connivence et servir les intérêts de deux pays étrangers. Très populaires ces deux chaines avaient il y à peine deux mois manifesté leur intérêt à défendre un cinquième mandat avant de faire machine arrière et de servir aujourd’hui de relais aux tenants du pouvoir actuel.

Elles sont aussi soupçonnées d’avoir usé de chantage envers des opérateurs économiques pour avoir de la publicité en échange de leur silence. Idem pour certains quotidiens de la presse écrite. Cette enquête a aussi servi à établir les journaux et les chaines TV qui appartiennent aux oligarques dont certains sont aujourd’hui incarcérés à la prison d’El Harrach.

Il faut dire que la majorité des chaines de TV sont hébergés hors du territoire nationale. Idem pour les sites électroniques. La majorité des sites sont hébergés à l’étranger et principalement en France (Strasbourg, Lille, Nice, etc.) et en Suisse.

Il existe actuellement une quinzaine de chaines TV. Les frais d’hébergement et de maintenance varient d’une société à une autre, 2500 euros mensuel en moyenne tandis que d’autres sites d’information payent uniquement les frais d’hébergement qui se situent entre 100 et 300 euros par mois.

Un total de 26 quotidiens et 34 hebdomadaires a disparu du paysage médiatique national depuis 2014 sur 160 titres répertoriés. La manne publicitaire publique ne représente néanmoins que 20% de l’ensemble de la publicité disponible en Algérie et elle a reculé, en quatre ans, de plus de 60%, en raison de la crise économique, selon des chiffres officiels qui révèlent toutefois que 80 à 90% de la publicité publique vont vers les journaux privés et non pas publics.

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