17 ans après sa première comparution devant la justice pour avoir « cédé sous la menace des médicaments de première urgence, à des jeunes manifestants», Arezki Akkouche, pharmacien natif d’Akbou n’est pas au bout de ses déboires. Condamné en 2007 à six mois de prison ferme assortie d’une amende de 10000 dinars, il est encore aujourd’hui dans le viseur de la justice en dépit du pourvoi en cassation qu’il a introduit et des divers témoignages en faveur de son innocence.
En effet, plusieurs témoins, dont Zahir Benkhellat, l’un des délégués des ârchs, affirment que l’accusé est innocent et que s’il a cédé le 18 juin 2001 dans sa pharmacie d’Amalou, aux menaces des jeunes manifestants sans opposer de résistance, c’est pour préserver sa vie et éviter à son local d’être la proie de la furie des manifestants
. D’ailleurs, insiste-t-on, c’est ce qu’aurait fait n’importe quelle personne sensée qui se trouverait devant une telle situation. En outre, les médicaments en question ont servi, selon les témoignages, à alimenter l’hôpital d’Akbou qui se trouvait à ce moment-là, en manque flagrant de médicaments, face au nombre important de victimes de la répression policière qu’il accueillait à longueur d’émeutes.
Marié, père de deux enfants, Arezki Akkouche qui a perdu son emploi et sa santé à cause de ses démêlés avec la justice, vit ces jours-ci sous forte pression et un élan de solidarité commence à se tisser autour de sa personne.
Dans ce cadre, le comité des citoyens de la Soummam (CCS), exige l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à son encontre. « M. Akkouche Arezki marié et père de deux enfants est injustement poursuivi et condamné par la justice aux ordres à six mois de prison ferme et une amende qui s’élève à 180 millions pour des faits dont il est innocent et malgré aussi les accords conclus lors des négociations entre le gouvernement et les délégués de l’aile dialoguiste des ârchs concernant l’annulation des poursuites judiciaires engagées dans le cadre des événements» précise le communiqué du comité des citoyens de la Soummam (CCS) rendu public.