Les frères ennemis enterrent la hache de guerre: Le FFS et le RCD se rencontrent pour la première fois depuis 1990

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Le FFS qui a entamé depuis quelques jours sa phase de concertation dans le cadre du dialogue national afin de trouver une issue politique à la crise institutionnelle du pays a rencontré ce mardi en face à face, le président du RCD, Mohcene Bellabbes pour la première fois depuis 1990.

Une délégation du FFS, conduite par son premier secrétaire Hakim Belahcel, s’est rendue au siège du RCD, annonce Mohcine Bellabas : «En ce moment une délégation du FFS conduite par son premier secrétaire reçu au siège du RCD», écrit Belabbas, sans donner plus de précisions sur cette rencontre.

Considérés comme «les frères-ennemis» de la scène politique au début du multipartisme, les deux partis se livraient à des attaques réciproques, notamment dans les contextes électoraux où ils se disputaient les faveurs de l’électorat. Entre le FFS et le RCD, la guerre semblait interminable.

Ces deux «frères ennemis» qui incarnent d’une manière ou d’une autre la partie démocratique du pays ne peuvent plus s’entendre même en ces temps de vaches maigres et de la grande démobilisation du camp démocratique.

Le désaccord entre ces deux formations n’est pas nouveau. Le FFS et le RCD n’ont d’ailleurs jamais constitué une coalition au niveau des assemblées élues pour contrer les autres formations. Au contraire, ces deux partis se sont toujours arrangés pour se retrouver dans des coalitions opposées. Même le retrait de leurs dirigeants historiques (Saïd Sadi pour le RCD et Hocine Aït Ahmed pour le FFS), connus pour leur rivalité personnelle, ne semblait pas améliorer les rapports entre les partis.

La conjoncture politique actuelle a fait que ces deux formations du camp démocrate qui ont aujourd’hui presque la même lecture de la crise politique ont convenu d’unir leurs forces et de faire cause commune dans leur quête de la réhabilitation du politique.

Ils ont ainsi fini par mettre fin à leur bouderie. La mutation politique, culturelle, économique que la majorité des Algériens appelle de leurs vœux ne se fera pas par l’attentisme ou la division. Il va falloir mobiliser le plus grand nombre, réconcilier les acteurs souvent fâchés sur des sujets qui ne sont plus d’actualité, regrouper les familles politiques pour clarifier les débats.

Ces deux partis se retrouvent sur tous les sujets essentiels susceptibles de sortir le pays de l’impasse : démocratisation, refondation de l’école et de tamazight, valorisation des compétences ; égalité homme-femme; refondation drastique de l’Etat ; séparation des pouvoirs ; médias libres ; justice indépendante et décentralisation.

De tels changements considérables et salutaires que FFS et RCD appellent de leurs vœux car aucun parti à lui seul ne peut y parvenir alors qu’il est à portée de main en cas d’intelligence collective.

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