Dialogue nationale: L’opposition conditionne sa participation par le départ des symboles du régime

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Huit partis de l’opposition au siège du parti de Nourredine Bahbouh en présence de Ali Benflis, Abderrazak Makri, Mohamed Said, Abdallah Djaballah, et Benbaibeche ont rejeté encore une fois l’appel du chef de l’Etat à participer à une nouvelle élection présidentielle considérant que la décision du conseil constitutionnel de prolonger le mandat du chef de l’Etat par intérim d’«illégal et contraire aux revendications du peuple».

Ces partis ont également conditionné leur participation au dialogue lancé récemment par le chef d’Etat-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah par «le départ de tous les symboles du pouvoir». De son côté, le PT estime que le Conseil constitutionnel, qui s’aligne sur l’orientation du pouvoir en place, «outrepasse ses prérogatives et se heurte à la volonté de la majorité du peuple qui réclame le départ du système et de tous ses symboles et qui n’a pas cessé de scander «Makach Intikhabat Yal Eissabates» (pas d’élections organisées par les bandes)».

Le parti de Louisa Hanoune pointe les manœuvres du pouvoir en place etd’autres forces politiques» qui cherchent, d’après lui, «à imposer une «présidentielle avec la même constitution qui confère au président de la république des pouvoirs exorbitants qui dépassent, à bien des égards, ceux des régimes monarchiques».

 Quant au RCD, ce dernier estime qu’«aucune initiative» n’a été engagée pour permettre un retour du pouvoir réel aux civils : «L’état-major de l’armée s’est transformé en une sorte de Haut comité de transition décidant de tous et envoyant ses messages les plus importants par l’intermédiaire de son chef Gaid Salah. Malgré les promesses faites au départ pour accompagner le mouvement populaire pour rendre sa souveraineté au peuple, aucun dialogue n’a été initié avec les acteurs politiques ou de la société civile pour réunir les conditions d’un retour du pouvoir réel aux civils », écrit-il sur sa page Facebook. «Quel bilan retenir de ces deux derniers mois?», s’interroge M. Bellabas. Avant de répondre : «Des causeries hebdomadaires sans vision ni perspectives du vice-ministre de la Défense suivies de menaces sans discernement, des institutions politiques paralyséesAucun dialogue entamé, aucune affaire de justice n’a été élucidée, des abus manifestes de la détention provisoire, une répression assumée, le refus entêté de libérer les nombreux détenus d’opinions qui croupissent toujours dans les geôles du régime», poursuit-il, rappelant les nombreuses propositions de sortie de crise émanant de l’opposition et de la société civile. : «En définitive, ce qui inquiète le plus dans la démarche d’Ahmed Gaid Salah est son manque d’ambition pour l’Algérie.

Réduire la demande citoyenne de la construction d’un État de droit à de simples considérants logistiques et techniques de l’organisation d’une élection présidentielle est plus que problématique», conclut-il.

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