Cimetière El Alia: « Deux poids, deux mesures » même dans l’au-delà…

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Par Reda Ainar

Partout dans le monde, ou presque, les cimetières sont des endroits épargnés. Et surtout bien entretenus, sans distinction aucune. En attendant de s’y rendre nous-mêmes, ces espaces abritent les tombes de nos chers, de nos proches et ceux d’êtres humains comme nous.
Cependant, certains cimetières à Alger font l’exception. C’est le cas, à titre d’exemple, de l’immense El Alia. Des hectares (environ 80 he) de terre offerts en 1928 par une généreuse Dame, Hamza El Alia, originaire de Sor El-Ghezlane, pour constituer la dernière demeure de milliers voire de millions d’habitants de la capitale et pas seulement.
Visiter cet espace dans lequel se côtoient carrés de valeureux Martyrs de la révolution, de hautes personnalités du pays et de citoyens lambda, permet de confirmer que personne n’est éternel et que nous finirons tous par quitter ce monde un jour.

Mais dans quelle partie on se retrouvera au juste: celle jouissant de sécurité et ornée de fleurs et de belles plantes ou l’autre, oubliée et laissée pour compte ?
Un déplacement à cet endroit permet ainsi de constater une différence flagrante dans l’entretien. Rappelant tragiquement la fameuse expression de nos anciens : « premier collège, deuxième collège ». Plus l’on s’enfonce dans le cimetière, à partir de la porte centrale, située sur la rue qui mène vers Bab Ezzouar, plus l’entretien et surtout la sécurité deviennent denrée rare.
Il est tout à fait normal que les carrés des officiels, soient bien conservés. Cela va de l’image du pays, car même morts les Martyrs et les hautes personnalités, constituent des pans de l’Histoire de l’Algérie.

Mais cela ne justifie pas le laisser-aller dans lequel se trouvent les carrés situés notamment du côté de la sortie menant vers l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene.
Omis lors de l’opération de réfection entamée en 2009, dans ce plus grand cimetière du pays, des carrés comme le 81, pour ne citer que celui-là, sont dépourvus de voies goudronnées, rendant impossible l’accès aux visiteurs en temps de pluie. Sans parler de la végétation qui envahie anarchiquement l’espace, rajoutant à l’endroit encore plus de tristesse.
Contrairement à la partie des officiels, ce carré s’est transformé au fil du temps, comme d’autres d’ailleurs, en décharge de gravât (restes de blocs en bétons, de briques, de marbres…) et d’ordures (sacs et bouteilles en plastiques…). L’Absence de poubelles publiques n’arrange pas les choses.
S’y rendre même en milieu de journée donne la chair de poule. Non par crainte d’apparition de fantômes, mais par peur de se faire agresser par les nombreux vivants qui squattent l’endroit sans y être autorisés ou pour motif de service.
A l’opposé de l’accès principal et des bureaux de l’administration sécurisés par au moins une dizaine de préposés, la partie sud du cimetière est complètement abandonnée.
Hormis les matinées des vendredis et des jours de fêtes où de rares agents pointent devant la porte pour coordonner le trafic des véhicules, le reste du temps nos morts et leurs visiteurs sont livrés à eux-mêmes.
Que tous ceux qui ont des défunts dans ces carrés délaissés ou déplorent cette situation, partagent ce post pour sensibiliser les services concernés et réparer ce me manque de respect envers nos morts et leurs parents.

 

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