Kamel Eddine Fekhar est décédé: Le FFS exige toute la vérité

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Le militant des droits de l’homme, Kamel Eddine Fekhar, emprisonné depuis le 31 mars à Ghardaïa est décédé ce mardi matin à l’hôpital Frantz Fanon de Blida. L’état de santé du défunt s’était dangereusement dégradé ces derniers jours suite à une grève de la faim entamée depuis près de deux mois.Hospitalisé au pavillon carcéral de l’hôpital de Ghardaïa, Fekhar a rendu l’âme.

Son épouse, qui lui a rendu visite récemment avait indiqué qu’il «ne s’est pas réveillé durant toute la durée du parloir». L’avocat Salah Dabouz qui a vu le Dr Fekhar mercredi dernier a ajouté : «Il a oublié d’avoir mené une grève de la faimIl m’a reconnu, il a reçu un traitement le 16 mai, sa femme qui l’a vu a été prise de panique, il n’a repris à s’alimenter que le 18 mai» a-t-il poursuivi.

Kameleddine Fekhar est accusé de 14 chefs d’inculpation dont atteinte à l’unité nationale, incitation à attroupement armé, atteinte à corps constitué. A l’origine de ces poursuites ? Une vidéo diffusée sur Facebook. Kameleddine Fekhar a été libéré en juin 2017 après plus de deux années passées en prison.

Le FFS, parti dans lequel il a milité de longues années a mis en ligne un communiqué ou il exige «justice et vérité et que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès». Dans ce communiqué signé par le Premier Secrétaire Hakim Belahcel, le FFS exige également «la libération immédiate des autres détenus d’opinion qui croupissent d’une manière illégale et despotique dans les geôles de la mort et des pires entraves à la dignité humaine»

. Il y a quelques jours l’organisation non gouvernementale (ONG), Amnesty International (AI) a appelé à une «investigation approfondie, indépendante, impartiale et efficace» sur les circonstances de la mort du jeune manifestant Ramzi Yettou (22 ans) survenue lors des manifestations populaires contre le système à Alger le 12 avril dernier.

L’ONG affirme avoir recueilli «des éléments de preuve, dont les témoignages de trois témoins directs, un secouriste, deux membres de sa famille, deux avocats et un médecin, qui laissent à penser que Ramzi Yettou a succombé le 19 avril aux blessures qui lui ont été infligées lorsque des policiers l’ont roué de coups de matraque» ajoute cette ONG.

Selon AI, le jeune Ramzy « a été frappé sur le crâne par des policiers alors qu’il était en train de rentrer chez lui après avoir participé à des manifestations antigouvernementales dans le centre d’Alger, que les forces de sécurité avaient dispersées à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau le 12 avril« . « D’après les récits de témoins présents sur les lieux, des policiers ont violemment frappé Ramzi Yettou sur le crâne, causant des blessures qui auraient conduit à sa mort.

Il est notoire que les autorités algériennes s’abstiennent trop souvent d’amener les membres des forces de sécurité responsables de violations des droits humains à rendre des comptes, et il est donc d’autant plus crucial qu’elles mènent une enquête digne de ce nom sur ces événements», a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

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